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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1058 —<br />

— Bientôt?... je veux <strong>le</strong> savoir sur <strong>le</strong> champ!... cocher!<br />

cocher!...<br />

Et el<strong>le</strong> avança la main p<strong>ou</strong>r abaisser <strong>le</strong> vitrage de devant<br />

Mais Alfred lui saisit <strong>le</strong> bras et <strong>le</strong> lui serra fortement en lui<br />

disant d'un air menaçant:<br />

— Restez tranquil<strong>le</strong>!<br />

Ép<strong>ou</strong>vantée, mais plus encore révoltée par <strong>le</strong>s manières bru­<br />

ta<strong>le</strong>s de cet homme qu'el<strong>le</strong> savait être au service de son mari<br />

et qu'el<strong>le</strong> p<strong>ou</strong>vait en quelque sorte considérer comme au sieu,<br />

el<strong>le</strong> v<strong>ou</strong>lut se défaire de l'étreinte d'Alfred et fit une n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong><br />

tentative p<strong>ou</strong>r <strong>ou</strong>vrir <strong>le</strong> vitrage et appel<strong>le</strong>r <strong>le</strong> cocher.<br />

Mais <strong>le</strong> secrétaire qui était déterminé à employer t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s<br />

moyen p<strong>ou</strong>r atteindre son but, fit bril<strong>le</strong>r aux yeux de la pauvre<br />

femme la lame d'un poignard en lui disant d'une voix s<strong>ou</strong>rde:<br />

— Si v<strong>ou</strong>s essayez encore une fois d'appe<strong>le</strong>r et si v<strong>ou</strong>s faites<br />

un m<strong>ou</strong>vement je v<strong>ou</strong>s plonge ce poignard dans la gorge,...<br />

ainsi donc... si<strong>le</strong>nce !...<br />

— Dieu t<strong>ou</strong>t-puissant!.... balbutia Rose Elvedy au comb<strong>le</strong><br />

de la terreur, v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z-v<strong>ou</strong>s donc me faire m<strong>ou</strong>rir?...<br />

— Non !... repartit Alfred,... au contraire, je veux v<strong>ou</strong>s sauver<br />

la vie.<br />

— V<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z me sauver la vie?... Et v<strong>ou</strong>s me menacez<br />

d'un poignard !<br />

— Je ne puis rien v<strong>ou</strong>s dire de plus jusqu'à présent!<br />

La voiture avait dépassé la barrière et se dirigeait vers un<br />

village en arrière <strong>du</strong>quel s'é<strong>le</strong>vait une forteresse.<br />

Rose regardait par la portière et cherchait, autant que l'obscu­<br />

rité <strong>le</strong> permettait, à reconnaître l'endroit où el<strong>le</strong> se tr<strong>ou</strong>vait.<br />

Mais el<strong>le</strong> n'y parvenait pas.<br />

— Où me con<strong>du</strong>isez-v<strong>ou</strong>s donc? demanda-t-el<strong>le</strong> à son mysté­<br />

rieux compagnon ; la contrée que n<strong>ou</strong>s traversons me paraît<br />

tota<strong>le</strong>ment inconnue.<br />

— Je <strong>le</strong> crois ! fit Alfred à demi-voix.

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