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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 455 —<br />

— Eh ! que m'importent ces misérab<strong>le</strong>s ! fit <strong>le</strong> comte.<br />

— Un peu de patience, monsieur <strong>le</strong> comte ; Mac-Bell a été<br />

interrogé et on lui a promis de ne pas <strong>le</strong> punir s'il disait la<br />

vérité. Alors il a parlé il a raconté ce qui s'était passé alors<br />

<strong>du</strong> meurtre <strong>du</strong> frère de monsieur Michaud, p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong>quel <strong>Blondel</strong><br />

avait été <strong>condamné</strong> quoique <strong>innocent</strong>, il a raconté aussi que<br />

v<strong>ou</strong>s l'aviez payé p<strong>ou</strong>r assassiner Maurice qui a, en effet, failli<br />

devenir sa victime.<br />

— Quel<strong>le</strong> importance peut on donner aux paro<strong>le</strong>s d'un<br />

homme de cette espèce ? demanda Précigny qui v<strong>ou</strong>lait essayer<br />

de se défendre.<br />

— Le tribunal n'hésitera pas à v<strong>ou</strong>s condamner, quand il<br />

aura que v<strong>ou</strong>s étiez sur <strong>le</strong> point d'accomplir un dernier crime<br />

et ici même, sur la personne de monsieur Maurice, sans par<strong>le</strong>r<br />

<strong>du</strong> vol des deux cent mil<strong>le</strong> francs que v<strong>ou</strong>s avez volés à monsieur<br />

Michaud.<br />

Le comte comprit qu'il était per<strong>du</strong> et qu'il ne lui restait plus<br />

aucune espérance.<br />

11 regarda aut<strong>ou</strong>r de lui d'un œil hagard.<br />

Si au moins il avait eu une arme à sa portée il se fût ôté la<br />

vie plutôt que supporter une pareil<strong>le</strong> humiliation.<br />

Au même moment des pas de chevaux se firent entendre<br />

dans la c<strong>ou</strong>r et un instant après on entendit un bruit de sabres<br />

et d'éperons, puis deux gendarmes parurent à l'entrée de la<br />

chambre où cette scène s'était passée.<br />

A cette vue Précigny sentit ses jambes se dérober s<strong>ou</strong>s lui.<br />

— Ce sont deux compagnons de voyage qui n<strong>ou</strong>s accompa­<br />

gneront à Paris, fit <strong>le</strong> papa Fichet.<br />

Puis il aj<strong>ou</strong>ta en parlant d'un ton d'autorité :<br />

— Emparez-v<strong>ou</strong>s de cet homme et p<strong>ou</strong>r plus de précautions<br />

mettez-lui <strong>le</strong>s menottes !<br />

— Eh bien ! monsieur <strong>le</strong> comte, fit <strong>Blondel</strong> en faisant un pas<br />

en avant, ne v<strong>ou</strong>s avais-je pas dit que v<strong>ou</strong>s porteriez un j<strong>ou</strong>r<br />

la casaque des forçats ?... Ne v<strong>ou</strong>s avais-je pas affirmé en même

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