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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 103 —<br />

— P<strong>ou</strong>rquoi pas? croyez v<strong>ou</strong>s qu'il n'y ait que v<strong>ou</strong>s qui<br />

puissiez hériter d'un onc<strong>le</strong>?....<br />

— Ce n'est pas ce que je veux dire, fit Maxime d'un air<br />

contraint, mais moi...<br />

Le marquis de Santa Croce l'interrompit par un éclat de<br />

rire.<br />

Puis il continua disant d'un d'un air dégagé :<br />

— C'est une histoire qui paraît presque incroyab<strong>le</strong> ! Figurezv<strong>ou</strong>s<br />

que cet onc<strong>le</strong> était trois <strong>ou</strong> quatre fois millionnaire.... mais<br />

il n'avait pas comme <strong>le</strong> vôtre la l<strong>ou</strong>ab<strong>le</strong> intention de laisser<br />

cette fortune à quelqu'un de sa famil<strong>le</strong>.... Que v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z-v<strong>ou</strong>s !<br />

<strong>Les</strong> onc<strong>le</strong>s de Mexico ne ressemb<strong>le</strong>nt pas à ceux de Bretagne.<br />

Votre onc<strong>le</strong> n'avait pas fait de testament, tandis que <strong>le</strong> mien....<br />

— Eh bien !<br />

— Le mien en a laissé un<br />

— Ah !... et alors ?...<br />

— V<strong>ou</strong>s al<strong>le</strong>z voir !... Le pauvre vieillard avait un neveu<br />

auprès de lui. Ce neveu était assez mauvais sujet, une espèce<br />

de viveur qui avait déjà dissipé plusieurs héritages et qu'<br />

attendait avec une impatience mal dissimulée <strong>le</strong> moment où<br />

son onc<strong>le</strong> rendrait <strong>le</strong> dernier s<strong>ou</strong>pir. Il était <strong>le</strong> parent <strong>le</strong> plus<br />

rapproché <strong>du</strong> vieillard et p<strong>ou</strong>vait avec quelque certitude<br />

compter d'être son héritier.... Grâce à cette espérance, il avait<br />

réussi à faire prendre patience à ses nombreux créanciers ;<br />

cependant ils commençaient à devenir opportuns quand on<br />

apprit s<strong>ou</strong>dainement que l'onc<strong>le</strong> se tr<strong>ou</strong>vait à son lit de<br />

mort.<br />

— Mais ! fit Maxime visib<strong>le</strong>ment inquiet, je ne comprends<br />

pas très bien...<br />

— A cette n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong>, continua <strong>le</strong> marquis d'un air dégagé,<br />

v<strong>ou</strong>s pensez que <strong>le</strong> neveu se sentit s<strong>ou</strong>lagé... il partit... Malheureusement,<br />

<strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain l'onc<strong>le</strong> allait mieux ! Cela devenait<br />

inquiétant, <strong>le</strong>s créanciers <strong>du</strong> jeune homme commençaient à<br />

croire qu'on v<strong>ou</strong>lait <strong>le</strong>ur faire une mauvaise plaisanterie et

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