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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 251 —<br />

— C'est-à-dire qu'il m'a semblé s'y laisser prendre, insista<br />

Crampon, car je te <strong>le</strong> répète, <strong>Blondel</strong> est un fin matois, qui est<br />

sans cesse sur ses gardes, qui prévoit t<strong>ou</strong>t et ne néglige aucun<br />

détail. 11 ne va jamais à un rendez-v<strong>ou</strong>s sans avoir pris t<strong>ou</strong>tes<br />

ses mesures afin d'être à l'abri <strong>du</strong> moindre guet-apens!... Lui<br />

as-tu dit que je devais prendre part à l'affaire ?<br />

— Oui!<br />

— Mais... voyons..., en définitive quel est ton plan?<br />

— Tu vas voir.., il est excel<strong>le</strong>nt ! Dans une heure n<strong>ou</strong>s n<strong>ou</strong>s<br />

tr<strong>ou</strong>vons t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s trois, <strong>Blondel</strong>, Crampon et moi, sur <strong>le</strong> pont de<br />

Bercy que n<strong>ou</strong>s traversons, n<strong>ou</strong>s longeons ensuite la rivière<br />

jusqu'aux dernières maisons où, selon moi. se tr<strong>ou</strong>ve la maison<br />

où n<strong>ou</strong>s devons faire l'affaire. Arrivés là, je lui donne une c<strong>le</strong>f<br />

qui est soi-disant cel<strong>le</strong> de la porte d'entrée, et pendant qu'il<br />

essaie de l'intro<strong>du</strong>ire dans la serrure, Mac-Bell qui se tr<strong>ou</strong>ve<br />

caché t<strong>ou</strong>t à côté s'approche sans bruit et lui glisse son c<strong>ou</strong>teau<br />

entre deux côtes.<br />

— C'est cela, répartit Crampon d'un air moqueur, et au<br />

moment où Mac Bell lève la main p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> frapper, <strong>Blondel</strong>, qui<br />

est sans cesse sur ses gardes, fait un m<strong>ou</strong>vement et lui enfonce<br />

un poignard dans la poitrine... Non !... avec un homme de cette<br />

force on n'agit pas en p<strong>le</strong>in air ; il faut prendre ses mesures et<br />

l'attirer dans un endroit sûr et renfermé, où t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s précau­<br />

tions soient prises, où l'on soit certain de ne pas être dérangé,<br />

où l'on puisse sans inconvénient tirer un c<strong>ou</strong>p de pisto<strong>le</strong>t. C'est<br />

<strong>le</strong> seul moyen de venir à b<strong>ou</strong>t d'un gaillard comme <strong>Blondel</strong>, et<br />

p<strong>ou</strong>r cela, je ne connais qu'une maison...., la tienne !<br />

— Oh!... je veux bien répondit Lebuteux. mais que ferons-<br />

n<strong>ou</strong>s <strong>du</strong> «Roquet » ; je dois v<strong>ou</strong>s dire que je ne m'y fie guère.<br />

— Je me charge de lui par<strong>le</strong>r, fit l'Ecossais ; et quand el<strong>le</strong><br />

saura qu'à la moindre tentative de trahison el<strong>le</strong> est exposée à<br />

ma vengeance et à cel<strong>le</strong> de Crampon, n<strong>ou</strong>s sommes sûrs<br />

qu'el<strong>le</strong> gardera <strong>le</strong> si<strong>le</strong>nce.<br />

— Je crois que tu as raison, répliqua Lebuteux.

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