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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 180 —<br />

qu'il ne m'a pas trompée ! Il vit!... cet enfant au sujet <strong>du</strong>quel j'ai<br />

versé tant de larmes!.... Je peux donc encore espérer; je <strong>le</strong><br />

reverrai!.... je <strong>le</strong> ferai riche, heureux, et je veil<strong>le</strong>rai à ce que<br />

rien ne manque à son bonheur!... Ah! Dieu en soit l<strong>ou</strong>é!.... Je<br />

veux vivre maintenant!.... Je sens s'évan<strong>ou</strong>ir la tristesse qui<br />

enveloppait mon âme comme un linceul!... je me sens maintenant<br />

forte et c<strong>ou</strong>rageuse!.... Il me semb<strong>le</strong> que cet enfant vient<br />

de naître une seconde fois!<br />

Et en effet, la pauvre femme semblait transformée, son front<br />

était radieux et ses yeux baignés de larmes envoyaient au ciel<br />

un regard de reconnaissance.<br />

Un c<strong>ou</strong>p frappé à la porte la ramena bientôt à el<strong>le</strong>-même.<br />

— Entrez! fit-el<strong>le</strong>.<br />

Une servante parut et annonça <strong>le</strong> comte de Précigny.<br />

— Bonsoir, ma chère sœur, dit ce dernier qui avait suivi la<br />

servante et en tendant la main à Madame Cormier.<br />

— Bonsoir mon frère, répondit cel<strong>le</strong>-ci qui, comme on <strong>le</strong> voit,<br />

n'était autre que L<strong>ou</strong>ise de Précigny, sœur <strong>du</strong> comte.<br />

L'expression de la physionomie de madame Cormier et <strong>le</strong><br />

ton de sa voix frappèrent aussitôt <strong>le</strong> comte qui resta un moment<br />

avan d'accéder à l'invitation de prendre un siége que lui avait<br />

faite sa sœur.<br />

— Eh bien, fit madame Cormier à qui n<strong>ou</strong>s conserverons ce<br />

nom, tu ne veux pas t'asseoir?<br />

Le comte s'assit dans un fauteuil qui se tr<strong>ou</strong>vait auprès de<br />

celui de sa sœur.<br />

— A quel heureux hasard dois-je cette visite? demanda madame<br />

Cormier; je te vois si rarement que je ne crois pas p<strong>ou</strong>voir<br />

l'attribuer exclusivement à l'am<strong>ou</strong>r fraternel.<br />

— Tu me juges mal. ma sœur, répondit <strong>le</strong> comte; si je ne<br />

viens pas plus s<strong>ou</strong>vent te voir, c'est que cela ne m'est pas possib<strong>le</strong><br />

; mais je t'assure que je suis t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs heureux lorsque je<br />

puis venir passer quelques instants auprès de toi.<br />

— Je te crois sans peine, reprit madame Cormier en mettant

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