19.05.2013 Views

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— 613 —<br />

tandis que Maurice, deb<strong>ou</strong>t et <strong>le</strong> visage morne épiait un symp-<br />

tôme qui pût lui donner de l'espoir.<br />

Peu à peu, cependant, la pâ<strong>le</strong>ur cadavérique qui c<strong>ou</strong>vrait<br />

<strong>le</strong>s traits de <strong>Blondel</strong> fit place à une teinte plus naturel<strong>le</strong>, la<br />

respiration, qui, auparavant, était pénib<strong>le</strong> et entrec<strong>ou</strong>pée, prit<br />

de la régularité, et au b<strong>ou</strong>t d'une demi-heure, il commença<br />

à m<strong>ou</strong>voir <strong>le</strong>s paupières et il entr'<strong>ou</strong>vrit <strong>le</strong>s yeux.<br />

On vit qu'il cherchait à rappe<strong>le</strong>r ses s<strong>ou</strong>venirs, son regard<br />

éteint allait de Miche<strong>le</strong>tte à Lucienne qu'il voyait agen<strong>ou</strong>illées<br />

auprès de son lit.<br />

<strong>Blondel</strong> entre'<strong>ou</strong>vrit ensuite <strong>le</strong>s lèvres comme p<strong>ou</strong>r par<strong>le</strong>r,<br />

mais aucun son ne put sortir de sa b<strong>ou</strong>che et il continua à<br />

fixer Maurice d'un air interrogateur.<br />

Celui-ci comprit et lui raconta, en parlant à demi-voix p<strong>ou</strong>r<br />

ne pas <strong>le</strong> fatiguer, qu'ils étaient partis p<strong>ou</strong>r la chasse et que<br />

s<strong>ou</strong>dain ils l'avaient per<strong>du</strong> de vue jusqu'au moment où ils<br />

l'avaient retr<strong>ou</strong>vé baigné dans son sang.<br />

Puis il lui demanda s'il avait pu reconnaître <strong>le</strong>s misérab<strong>le</strong>s<br />

assassins qui l'avaient mis dans cet état.<br />

<strong>Blondel</strong> resta un moment immobi<strong>le</strong>, on voyait qu'il inter­<br />

rogeait sa mémoire.<br />

Maurice attendait avec anxiété un signe, un c<strong>ou</strong>p-d'œil qui<br />

pût lui donner la réponse qu'il attendait.<br />

La physionomie de <strong>Blondel</strong> prenait cependant peu à peu<br />

une expression plus d<strong>ou</strong>ce, il remua <strong>le</strong>s lèvres et Maurice<br />

qui s'était penché sur lui put entendre, faib<strong>le</strong> comme un<br />

s<strong>ou</strong>ff<strong>le</strong> :<br />

— F<strong>le</strong>ur-<strong>du</strong>-désert ?<br />

Le jeune homme raconta alors à son père que c'était la jeune<br />

Indienne qui l'avait tr<strong>ou</strong>vé dans cet état, que c'était el<strong>le</strong> qui<br />

avait la première pansé ses b<strong>le</strong>ssures et y avait appliqué <strong>du</strong> suc<br />

de plantes qui devait en activer la guérison, il lui dit enfin<br />

quel<strong>le</strong> était venue jusqu'à la porte de l'habitation et qu'el<strong>le</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!