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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 8 —<br />

un si<strong>le</strong>nce, tu vois que je suis seul chargé d'administrer la<br />

fortune de ma mère qui a, à cet égard, une aveug<strong>le</strong> confiance<br />

en moi et qui ne croit à ce moment qu'à un simp<strong>le</strong><br />

retard de quelques j<strong>ou</strong>rs dans l'envoi de sa rente Eh bien!<br />

cette fortune n'existe plus j'ai t<strong>ou</strong>t per<strong>du</strong> t<strong>ou</strong>t<br />

dissipé !<br />

— Est-ce possib<strong>le</strong>? s'écria Paul d'un air consterné.<br />

— Oui, mon ami, répondit Maxime, dont <strong>le</strong>s traits étaient<br />

c<strong>ou</strong>verts d'une pâ<strong>le</strong>ur mortel<strong>le</strong>, ma mère est ruinée!... ma<br />

mère et ma sœur sont ré<strong>du</strong>ites à la misère et el<strong>le</strong>s ne s'en<br />

d<strong>ou</strong>tent encore ni l'une ni l'autre!<br />

Il se <strong>le</strong>va brusquement, essuya la sueur qui perlait sur son<br />

front et jeta vers <strong>le</strong> plafond un regard désespéré, puis il<br />

aj<strong>ou</strong>ta :<br />

— Combien de fois ai-je été réveillé au milieu de la nuit<br />

par cette pensée ép<strong>ou</strong>vantab<strong>le</strong> ! Combien de fois ai-je cru que<br />

ce n'était qu'un cauchemar, qu'un mauvais rêve, et suis-je<br />

retombé accablé par l'horrib<strong>le</strong> vérité!<br />

— Mais, demanda timidement Paul, comment une semblab<strong>le</strong><br />

catastrophe a-t-el<strong>le</strong> pu se pro<strong>du</strong>ire?<br />

— Une catastrophe ! s'écria Maxime. Dis un crime plutôt.<br />

...Oui, répéta-t-il en voyant la stupéfaction se peindre sur la<br />

physionomie de son ami, un crime infâme, impardonnab<strong>le</strong>,<br />

car je n'y ai été p<strong>ou</strong>ssé que par une sotte vanité!.... Et maintenant<br />

que tu sais à quel prix j'étais cité p<strong>ou</strong>r mon élégance,<br />

et ce qu'il m'en coûte p<strong>ou</strong>r avoir v<strong>ou</strong>lu être un modè<strong>le</strong> de<br />

bon ton, crois-tu encore que <strong>le</strong> vicomte de Brescé puisse envier<br />

la position modeste, <strong>le</strong> nom honoré, la vie tranquil<strong>le</strong><br />

et la conscience pure de son ami Paul Mercier?...<br />

— Mon pauvre et cher Maxime ! fit Paul en saisissant la<br />

main de son ami et en la pressant cha<strong>le</strong>ureusement, j'av<strong>ou</strong>e<br />

que ta position est terrib<strong>le</strong>, cependant il ne faut pas désespérer:<br />

aussi longtemps qu'un homme est maître de sa vie<br />

de sa raison, il ne doit pas perdre c<strong>ou</strong>rage. Rassemb<strong>le</strong>

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