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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— Mais, monsieur...<br />

— 1296 —<br />

— Je me nomme Alphonse, ma chère amie.<br />

— Mais, monsieur, reprit Cé<strong>le</strong>ste, v<strong>ou</strong>s savez que je suis en<br />

deuil: que peut v<strong>ou</strong>s faire un mois de plus <strong>ou</strong> de moins,<br />

puisque v<strong>ou</strong>s avez ma paro<strong>le</strong>?<br />

Beauf<strong>le</strong>ury comprit qu'il ne devait pas insister, il feignit<br />

d'épr<strong>ou</strong>ver un chagrin de ce retard et il parut se résigner. Il<br />

fut donc convenu que <strong>le</strong> mariage se ferait dans deux mois.<br />

Beauf<strong>le</strong>ury v<strong>ou</strong>lut alors donner un baiser à sa fiancée, mais<br />

cel<strong>le</strong>-ci s'y refusa avec énergie et dignité.<br />

— Non, monsieur, dit-el<strong>le</strong>, je ne puis rien v<strong>ou</strong>s permettre<br />

avant notre union.<br />

— Cé<strong>le</strong>ste !..<br />

— N'<strong>ou</strong>bliez pas que ce mariage est un marché... v<strong>ou</strong>s m'é­<br />

p<strong>ou</strong>sez p<strong>ou</strong>r ma fortune... moi... je consens à devenir votre<br />

femme p<strong>ou</strong>r sauver la vie d'une personne qui m'est chère, n<strong>ou</strong>s<br />

faisons t<strong>ou</strong>s deux une affaire... qui se concluera <strong>le</strong> j<strong>ou</strong>r de notre<br />

mariage, jusque là j'entends demeurer absolument libre.<br />

fil<strong>le</strong>.<br />

Beauf<strong>le</strong>ury se mordit <strong>le</strong>s lèvres en entendant par<strong>le</strong>r la jeune<br />

— Puisque v<strong>ou</strong>s <strong>le</strong> v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z ainsi, ma chère, v<strong>ou</strong>s serez obéie,<br />

dit-il en s'inclinant p<strong>ou</strong>r prendre congé.<br />

Quand il fut sorti de la pièce où cet entretien avait eu lieu, il<br />

descendit l'escalier en murmurant à demi-voix :<br />

— El<strong>le</strong> me paiera un j<strong>ou</strong>r t<strong>ou</strong>t cela...<br />

Somme t<strong>ou</strong>te, Beauf<strong>le</strong>ury p<strong>ou</strong>vait être satisfait de son entre­<br />

vue avec Cé<strong>le</strong>ste.<br />

Maurice avait disparu; Arthur était en son p<strong>ou</strong>voir, Cé<strong>le</strong>ste<br />

allait être sa femme et il serait en possession d'une fortune<br />

considérab<strong>le</strong>.<br />

poir.<br />

Ces pensées lui donnaient comme une sorte de vertige.<br />

Cé<strong>le</strong>ste, de son côté, était de n<strong>ou</strong>veau en proie au déses­<br />

El<strong>le</strong> était la fiancée de Beauf<strong>le</strong>ury !

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