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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1149 —<br />

café p<strong>ou</strong>r en offrir une tasse à cette dernière quand el<strong>le</strong> ren­<br />

trerait.<br />

Ce ne fut qu'au b<strong>ou</strong>t de deux heures que Marie Nelson re­<br />

vint accompagné d'un commissionnaire qui portait sur ses<br />

épau<strong>le</strong>s une mal<strong>le</strong> de modeste apparence.<br />

El<strong>le</strong>-même portait à la main un petit sac de voyage et un<br />

châ<strong>le</strong>.<br />

— La pauvre fil<strong>le</strong> n'a pas des bagages bien somptueux !<br />

pensa la mère Barboche qui fut sur <strong>le</strong> point de se repentir<br />

d'avoir préparé <strong>du</strong> café.<br />

Georges n'était pas encore de ret<strong>ou</strong>r.<br />

Il ne revint que dans la soirée et il tr<strong>ou</strong>va sa mère et Marie<br />

Nelson assises l'une auprès de l'autre sur <strong>le</strong> canapé et causant<br />

comme de vieil<strong>le</strong>s connaissances.<br />

— Je v<strong>ou</strong>s présente mon fils Georges, dit la mère Barboche<br />

à la jeune fil<strong>le</strong>; v<strong>ou</strong>s ne l'avez pas encore vu parce qu'il était<br />

au travail depuis <strong>le</strong> matin. Il est mécanicien.<br />

- Aussi je suis joliment fatigué, fit Georges; je v<strong>ou</strong>s assure<br />

que quand on a bûché t<strong>ou</strong>te <strong>le</strong> j<strong>ou</strong>rnée on est content<br />

devoir arriver <strong>le</strong> soir, n'est-ce pas, petite mère?<br />

Marie Nelson fut complètement <strong>du</strong>pe de cette comédie et<br />

el<strong>le</strong> se crut réel<strong>le</strong>ment dans une famil<strong>le</strong> de braves <strong>ou</strong>vriers.<br />

Cela l'enc<strong>ou</strong>ragea à se départir un peu de la réserve qu'el<strong>le</strong><br />

avait gardée jusqu'à ce moment.<br />

Malgré cela la mère Barboche ne réussit pas à rien apprendre<br />

sur <strong>le</strong> passé et la position de sa n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong> locataire, et el<strong>le</strong> en<br />

témoigna son désappointement à son fils <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain matin.<br />

Un peu après que Georges fut rentré Marie Nelson se <strong>le</strong>va<br />

p<strong>ou</strong>r se retirer dans sa chambre.<br />

El<strong>le</strong> avait besoin de repos, dit-el<strong>le</strong>, et v<strong>ou</strong>lait se <strong>le</strong>ver de<br />

bonne heure <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain p<strong>ou</strong>r al<strong>le</strong>r chercher de l'occupation.<br />

Quand el<strong>le</strong> fut c<strong>ou</strong>chée el<strong>le</strong> joignit <strong>le</strong>s mains et murmura<br />

une c<strong>ou</strong>rte mais fervente prière :

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