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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1061 —<br />

v<strong>ou</strong>s n'étiez connue à R<strong>ou</strong>en que s<strong>ou</strong>s ce nom, et que Nelly<br />

el<strong>le</strong>-même, votre femme de chambre...<br />

En prononçant ce nom Alfred ne put s'empêcher de fris­<br />

sonner.<br />

Il jeta involontairement un regard aut<strong>ou</strong>r de iui, comme s'il<br />

eût craint de voir apparaître <strong>le</strong> spectre de sa victime.<br />

<strong>Les</strong> paro<strong>le</strong>s que Rose venait d'entendre l'avaient stupéfaite.<br />

Avant qu'el<strong>le</strong> pût reprendre ses idées la l<strong>ou</strong>rde porte d'en­<br />

trée s'était r<strong>ou</strong>verte de n<strong>ou</strong>veau et la voiture s'en approcha.<br />

Puis un homme d'un certain âge parut sur <strong>le</strong> seuil.<br />

Alfred <strong>ou</strong>vrit la portière, sauta à terre et s'étant avancé vers<br />

cet homme il lui dit quelques mots à l'oreil<strong>le</strong>.<br />

Ce dernier ayant fait un signe affirmatif s'approcha de la<br />

voiture et offrit sa main k Rose p<strong>ou</strong>r l'aider à descendre.<br />

En même temps Alfred et l'agent de police s'étaient placés<br />

chacun d'un côté de la portière et surveillaient t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s m<strong>ou</strong>­<br />

vements de la jeune femme.<br />

Cel<strong>le</strong>-ci, abas<strong>ou</strong>rdie par t<strong>ou</strong>t ce qu'el<strong>le</strong> voyait ainsi que par<br />

<strong>le</strong>sdernières paro<strong>le</strong>s d'Alfred, se m<strong>ou</strong>vait machina<strong>le</strong>ment,comme<br />

dans un songe.<br />

El<strong>le</strong> descendit de voiture t<strong>ou</strong>te tremblante, et ayant pris <strong>le</strong><br />

bras que lui présentait celui qu'el<strong>le</strong> prenait p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> maître de<br />

la maison ils entrèrent t<strong>ou</strong>s deux dans <strong>le</strong> vestibu<strong>le</strong> et commen­<br />

cèrent à monter <strong>le</strong>s degrés d'un large escalier qui con<strong>du</strong>isait<br />

au premier étage.<br />

Alfred, qui était resté au dehors, mit une pièce d'argent dans<br />

la main de l'agent qui remonta seul en voiture. Il paya ensuite<br />

<strong>le</strong> cocher qui reprit immédiatement la r<strong>ou</strong>te de Paris.<br />

Le secrétaire entra ensuite et suivit Rose Elvedy.<br />

Il la retr<strong>ou</strong>va au premier étage et <strong>le</strong> maître de la maison<br />

ayant <strong>ou</strong>vert une porte, t<strong>ou</strong>s trois entrèrent dans une petite<br />

Pièce qui servait de cabinet de travail et qui était élégamment<br />

meublée.

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