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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 669 —<br />

— Epargnez-n<strong>ou</strong>s, épargnez à Maurice la d<strong>ou</strong><strong>le</strong>ur de cette<br />

séparation! aj<strong>ou</strong>ta Joseph.<br />

— Non !... cela ne peut pas être! répondit <strong>Blondel</strong> d'une voix<br />

s<strong>ou</strong>rde;... p<strong>ou</strong>r moi il n'y a plus de patrie et ma vie est brisée<br />

p<strong>ou</strong>r t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs.<br />

— Mais, cher père, n<strong>ou</strong>s n<strong>ou</strong>s reverrons ! s'écria Maurice en<br />

embrassant <strong>Blondel</strong>.<br />

— Tu as raison,... <strong>ou</strong>i,.. n<strong>ou</strong>s n<strong>ou</strong>s reverrons !.. cette séparation<br />

ne peut pas être éternel<strong>le</strong> ! répondit <strong>Blondel</strong> en jetant à<br />

son fils un regard où éclatait la tendresse.<br />

Maurice reprit :<br />

— Me <strong>le</strong> promets-tu ?<br />

— Joseph sera obligé de revenir t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s deux ans en Amérique,<br />

et je l'accompagnerai chaque fois.<br />

— Oh!... j'en fais <strong>le</strong> serment !<br />

— Bien, je te crois... Et maintenant je p<strong>ou</strong>rrai <strong>le</strong> voir<br />

partir sans désespoir, sans sentir mon cœur se briser.<br />

— Mon père !...<br />

<strong>Blondel</strong> prit Maurice dans ses bras.<br />

— Va, mon fils,... et sois heureux,... soyez t<strong>ou</strong>s heureux!<br />

Joseph, Lucienne, Miche<strong>le</strong>tte, comme v<strong>ou</strong>s <strong>le</strong> méritez ! Dieu<br />

v<strong>ou</strong>s protégera, Lui qui lit dans <strong>le</strong>s âmes.<br />

Une profonde tristeste avait envahi t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s cœurs et de<br />

grosses larmes eculaient sur <strong>le</strong>s j<strong>ou</strong>es de t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s personnes<br />

qui ent<strong>ou</strong>raient <strong>le</strong> lit <strong>du</strong> b<strong>le</strong>ssé.<br />

Joseph fut <strong>le</strong> premier qui rec<strong>ou</strong>vra un peu de calme.<br />

Il parla de la nécessité de se mettre en r<strong>ou</strong>te sans tarder et<br />

il fut convenu qu'on allait immédiatement commencer <strong>le</strong>s préparatifs<br />

<strong>du</strong> départ.<br />

Le <strong>le</strong>ndemain, quand l'heure de la séparation fut arrivée<br />

<strong>Blondel</strong> <strong>le</strong>ur dit ;<br />

— Je veux v<strong>ou</strong>s acccompagner, on me portera sur un brancard<br />

jusqu'au rivage, al<strong>le</strong>z en avant, je v<strong>ou</strong>s rejoindrai!

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