19.05.2013 Views

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— 1328 —<br />

par<strong>le</strong>r de ce qui s'était passé ; <strong>le</strong>s femmes qui la soignaient<br />

avaient reçu l'ordre de garder un si<strong>le</strong>nce comp<strong>le</strong>t à cet égard<br />

jusqu'à ce qu'el<strong>le</strong> fût guérie. Ce ne fut qu'au b<strong>ou</strong>t de trois mois<br />

environ que son infirmière céda à ses instances et lui raconta<br />

que <strong>le</strong> j<strong>ou</strong>r où sa maîtresse était partie p<strong>ou</strong>r Paris, son fiancé<br />

était venu chez el<strong>le</strong> p<strong>ou</strong>r lui apporter une bonne n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong>, cela<br />

se tr<strong>ou</strong>vait précisément au moment où on venait de la tr<strong>ou</strong>ver<br />

éten<strong>du</strong>e sur <strong>le</strong> parquet. Un médecin appelé à la hâte, constata<br />

que la vie n'était pas complétement éteinte, on lui pratiqua <strong>le</strong>s<br />

soins <strong>le</strong>s plus nécessaires et au b<strong>ou</strong>t d'une heure el<strong>le</strong> avait r<strong>ou</strong>­<br />

vert <strong>le</strong>s yeux p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong>s refermer immédiatement ; el<strong>le</strong> respirait,<br />

el<strong>le</strong> était sauvée.<br />

— C'est étrange ! balbutia Fiordi.<br />

— Nelly avait rec<strong>ou</strong>vré la vie, mais el<strong>le</strong> avait per<strong>du</strong> son<br />

fiancé.<br />

— Le pauvre garçon avait tr<strong>ou</strong>vé la <strong>le</strong>ttre écrite par la jeune<br />

fil<strong>le</strong> et l'avait lue. Nelly avait v<strong>ou</strong>lu <strong>le</strong> détromper et lui avait<br />

t<strong>ou</strong>t raconté, mais il n'avait pas v<strong>ou</strong>lu la croire et l'avait re­<br />

p<strong>ou</strong>ssée.<br />

Quand el<strong>le</strong> eut rec<strong>ou</strong>vré la santé, el<strong>le</strong> n'eut plus qu'une pen­<br />

sée, la vengeance !<br />

— La vengeance ?... répéta machina<strong>le</strong>ment Fiordi.<br />

— Oui, el<strong>le</strong> résolut de t<strong>ou</strong>t faire p<strong>ou</strong>r retr<strong>ou</strong>ver son meur­<br />

trier dont el<strong>le</strong> ignorait cependant <strong>le</strong> nom et la demeure.<br />

— C'était une tâche diffici<strong>le</strong>.<br />

— Très-diffici<strong>le</strong>, d'autant plus que t<strong>ou</strong>t ce qu'el<strong>le</strong> savait sur<br />

lui, c'était qu'il devait ret<strong>ou</strong>rner à Paris.<br />

— Ah !... et el<strong>le</strong> <strong>le</strong> suivit dans la capita<strong>le</strong>?<br />

— C'est cela !... El<strong>le</strong> vint à Paris, comptant beauc<strong>ou</strong>p sur<br />

<strong>le</strong> hasard.<br />

—Et..?<br />

— Et <strong>le</strong> hasard l'a servie à s<strong>ou</strong>hait.<br />

— Que dites-v<strong>ou</strong>s?

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!