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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1313 —<br />

Déjà depuis <strong>le</strong> milieu de septembre, <strong>le</strong> prince héritier de<br />

Prusse se tr<strong>ou</strong>vait à Versail<strong>le</strong>s où <strong>le</strong> roi Guillaume ne tarda pas<br />

à <strong>le</strong> suivre.<br />

Peu à peu, et dans un ordre admirab<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s Al<strong>le</strong>mands cernèrent<br />

la capita<strong>le</strong>, et empêchèrent t<strong>ou</strong>te communication avec <strong>le</strong><br />

dehors.<br />

Cette ceinture de fer se composait au sud de l'armée commandée<br />

par <strong>le</strong> prince héritier de Prusse et au nord de cel<strong>le</strong><br />

commandée par <strong>le</strong> prince royal de Saxe.<br />

Ces deux armées comptaient au moins 250,000 hommes et<br />

se composaient de Prussiens, <strong>du</strong> Wurtembergeois, de Bavarois,<br />

de Saxons, etc.<br />

La capita<strong>le</strong> était, on <strong>le</strong> sait, ent<strong>ou</strong>rée d'une ceinture de torts<br />

détachés et d'un mur de fortification garni de bastions.<br />

Le 19 septembre, Paris se tr<strong>ou</strong>va complétement bloqué; personne<br />

ne p<strong>ou</strong>vait plus entrer ni sortir.<br />

T<strong>ou</strong>te la contrée environnante était déserte.<br />

<strong>Les</strong> riches avaient fui et <strong>le</strong>s paysans s'étaient réfugiés en<br />

vil<strong>le</strong>, et t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s habitations étaient restées à la merci des<br />

pillards et des maraudeurs.<br />

N<strong>ou</strong>s devons au <strong>le</strong>cteur d'abandonner p<strong>ou</strong>r quelques instants<br />

<strong>le</strong> théâtre de la guerre p<strong>ou</strong>r reprendre <strong>le</strong> fil de notre histoire.<br />

Marie Nelson n'avait pas pu, comme el<strong>le</strong> en avait formé <strong>le</strong><br />

projet, accompagner <strong>le</strong> fils de la mère Barboche chez <strong>le</strong> photographe<br />

dont <strong>le</strong> nom était écrit sur <strong>le</strong> dos de la photographié<br />

qu'el<strong>le</strong> avait tr<strong>ou</strong>vée chez la comtesse de St-Etienne.<br />

Cette déc<strong>ou</strong>verte, ainsi que <strong>le</strong>s espérances qu'el<strong>le</strong> avait fait<br />

naître, avaient exercé sur <strong>le</strong> système nerveux de la jeune fil<strong>le</strong><br />

un effet tel que la pauvre enfant tomba malade.<br />

El<strong>le</strong> fut t<strong>ou</strong>t à c<strong>ou</strong>p atteinte d'une fièvre nerveuse qui la con<strong>du</strong>isit<br />

au bord <strong>du</strong> tombeau.<br />

Madame Barboche, qui voyait qu'il n'y avait, p<strong>ou</strong>r el<strong>le</strong>, aucun<br />

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