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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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-868-<br />

Sans répondre un mot, Thérèse sortit rapidement, et on<br />

entendit des voix qui parlaient avec vivacité.<br />

Ces voix se rapprochaient et des bruits de pas se faisaient<br />

entendre dans l'antichambre.<br />

La comtesse avait <strong>le</strong>s yeux fixés sur la porte qui s'<strong>ou</strong>vrit<br />

bientôt p<strong>ou</strong>r donner passage au bij<strong>ou</strong>tier qui entra sans façon,<br />

<strong>le</strong> chapeau sur la tète.<br />

La modiste, plus timide que cet homme, s'était enhardie en<br />

<strong>le</strong> voyant entrer ainsi dans <strong>le</strong> b<strong>ou</strong>doir de la comtesse et el<strong>le</strong> se<br />

glissa après lui.<br />

La comte ;se ne put s'empêcher d'épr<strong>ou</strong>ver une sorte d'effroi<br />

en voyant s'avancer ces deux. personnages.<br />

Néanmoins el<strong>le</strong> ne fit pas un m<strong>ou</strong>vement p<strong>ou</strong>r se <strong>le</strong>ver.<br />

Thérèse, qui ne perdait pas son sang-froid, alla fermer la<br />

porte qui communiquait avec la chambre à c<strong>ou</strong>cher, de peur<br />

que <strong>le</strong> comte n'entrât de ce côté.<br />

Le bij<strong>ou</strong>tier s'était avancé jusque vers <strong>le</strong> fauteuil dans <strong>le</strong>quel<br />

était assise la comtesse.<br />

Sans saluer et gardant ses deux mains dans ses poches, il<br />

commença à dire d'une voix brusque :<br />

— Eh bien !... madame la comtesse, où est mon argent?<br />

— Monsieur Berger... v<strong>ou</strong>lut commencer la comtesse.<br />

Mais <strong>le</strong> bij<strong>ou</strong>tier ne la laissa pas continuer.<br />

— Où est mon argent?... voilà ce que je v<strong>ou</strong>s demande,<br />

reprit-il en haussant la voix. Voici bientôt quatre mois que v<strong>ou</strong>s<br />

me faites revenir t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s j<strong>ou</strong>rs sans que je puisse voir un centime<br />

de ce que v<strong>ou</strong>s me devez!... mais maintenant ma patience<br />

est à b<strong>ou</strong>t et j'entends que v<strong>ou</strong>s me régliez mes factures qui<br />

se montent à plus de vingt mil<strong>le</strong> francs.<br />

— Ma femme de chambre doit v<strong>ou</strong>s avoir dit...<br />

— Eh ! que, me fait votre femme de chambre !... Je veux que<br />

v<strong>ou</strong>s me disiez v<strong>ou</strong>s-même ce que v<strong>ou</strong>s entendez faire et Si<br />

v<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z encore pendant longtemps me prendre p<strong>ou</strong>r un<br />

imbéci<strong>le</strong> !

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