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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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la faveur dont il j<strong>ou</strong>issait à la c<strong>ou</strong>r et il s'était plusieurs fois<br />

demandé quels moyens il p<strong>ou</strong>rrait bien employer p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> faire<br />

tomber en disgrâce et p<strong>ou</strong>r prendre sa place.<br />

Mais la position <strong>du</strong> comte était solide et il aurait fallu qu'il<br />

se rendît c<strong>ou</strong>pab<strong>le</strong> d'une faute bien grave p<strong>ou</strong>r que cette position<br />

pût être ébranlée.<br />

Beauf<strong>le</strong>ury avait compris cela et il pensa qu'avec l'aide de<br />

la comtesse il p<strong>ou</strong>rrait connaître <strong>le</strong>s secrets <strong>du</strong> comte.<br />

Ce fut l'origine de l'espèce d'alliance conclue entre Beauf<strong>le</strong>ury<br />

et son ancienne maîtresse.<br />

Il en résulta qu'à t<strong>ou</strong>t instant il y avait entre ces deux personnages<br />

des regards et des paro<strong>le</strong>s imprudentes échangés, tant<br />

que <strong>le</strong> comte finit par s'en apercevoir.<br />

Cet homme était <strong>le</strong> mari <strong>le</strong> plus commode quand cela<br />

p<strong>ou</strong>vait lui être uti<strong>le</strong>, et il devenait d'une jal<strong>ou</strong>sie féroce<br />

quand <strong>le</strong>s intrigues de sa femme ne p<strong>ou</strong>vaient rien lui rapporter,<br />

ce qui était parfaitement <strong>le</strong> cas dans ces circonstances.<br />

Cela donnait lieu à des scènes fréquentes entre <strong>le</strong>s deux<br />

ép<strong>ou</strong>x, scènes t<strong>ou</strong>tes plus <strong>ou</strong> moins semblab<strong>le</strong>s à cel<strong>le</strong> qui<br />

s'était passée dans la matinée <strong>du</strong> même j<strong>ou</strong>r.<br />

La comtesse s<strong>ou</strong>ffrait de cet état de choses et el<strong>le</strong> avait des<br />

accès de révolte quand <strong>le</strong> comte allait trop loin.<br />

Revenons maintenant aux invités <strong>du</strong> comte.<br />

Au b<strong>ou</strong>t d'un instant la conversation était devenue généra<strong>le</strong>.<br />

Le baron Kel<strong>le</strong>rmann parlait avec enth<strong>ou</strong>siasme des ga<strong>le</strong>ries<br />

<strong>du</strong> L<strong>ou</strong>vre qu'il avait visitées dans la j<strong>ou</strong>rnée.<br />

- Savez-v<strong>ou</strong>s, monsieur <strong>le</strong> baron, lui dit un des invités qui<br />

se tr<strong>ou</strong>vait auprès de lui, savez-v<strong>ou</strong>s que madame la comtesse<br />

fait de la peinture en amateur ?<br />

— Que me dites-v<strong>ou</strong>s ? repartit <strong>le</strong> baron qui était un grand<br />

amateur de tab<strong>le</strong>aux.<br />

- C'est la vérité, fit à son t<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> comte qui venait de

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