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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 60 —<br />

— Non, rien.<br />

— N<strong>ou</strong>s allons f<strong>ou</strong>il<strong>le</strong>r ce jeune homme.<br />

— Bien! mais il a sans d<strong>ou</strong>te prévu la chose.<br />

— C'est possib<strong>le</strong>, mais il arrive cependant quelquefois,<br />

surt<strong>ou</strong>t quand des gaillards de cette espèce n'en sont qu'à<br />

<strong>le</strong>ur c<strong>ou</strong>p d'essai, qu'ils perdent la tête et ne prennent pas<br />

t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>urs précautions.<br />

— Quel papier est cela? fit l'autre gendarme, qui avait<br />

déjà commencé à inspecter <strong>le</strong>s poches de Joseph.<br />

— Diab<strong>le</strong>! c'est une <strong>le</strong>ttre! Lisons-la vite, el<strong>le</strong> n<strong>ou</strong>s<br />

apprendra peut-être quelque chose !<br />

— Donne-moi ce papier !<br />

Le gendarme se mit à lire à haute voix.<br />

C'était la <strong>le</strong>ttre que Michaud avait écrite à son fil<strong>le</strong>ul p<strong>ou</strong>r<br />

lui annoncer son départ de Paris; il lui indiquait l'heure de<br />

son arrivée à Saint-Georges en <strong>le</strong> priant de venir à sa rencontre<br />

et de l'attendre à l'entrée <strong>du</strong> village.<br />

— Ce pauvre homme donnait ainsi un rendez-v<strong>ou</strong>s à son<br />

assassin ! fit <strong>le</strong> gendarme, quand il eut achevé sa <strong>le</strong>cture.<br />

Cela ne te fera pas de bien devant <strong>le</strong>s juges, mon garçon.<br />

Et maintenant, en r<strong>ou</strong>te, allons à Saint-Georges!... Là n<strong>ou</strong>s<br />

en apprendrons davantage et n<strong>ou</strong>s entendrons peut-être par<strong>le</strong>r<br />

d'un certain gaillard qui a tr<strong>ou</strong>vé que l'air de Brest ne<br />

lui convenait plus, et qui a préféré se retirer à la campagne.<br />

Connais-tu <strong>le</strong> nom d'Eugène Salviat? continua <strong>le</strong> gendarme,<br />

en s'adressant à Joseph.<br />

Ce dernier ne put répondre; il était attéré, anéanti par <strong>le</strong>s<br />

deux catastrophes qui venaient de <strong>le</strong> frapper simultanément :<br />

l'assassinat de son parrain et sa propre arrestation !<br />

C'en était trop p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> pauvre garçon, qui croyait rêver.<br />

<strong>Les</strong> deux gendarmes étaient remontés à cheval; ils se placèrent<br />

chacun d'un côté de Joseph en lui ordonnant de se<br />

mettre en marche, et t<strong>ou</strong>s trois se dirigèrent <strong>du</strong> côté <strong>du</strong><br />

village.

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