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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 475 —<br />

pense qu'il est indispensab<strong>le</strong> que tu ail<strong>le</strong>s en personne faire<br />

connaissance avec ces correspondante, pendant que Mercier<br />

restera ici p<strong>ou</strong>r diriger <strong>le</strong>s affaires, tu acquerras de cette ma­<br />

nière <strong>le</strong>s connaissances qui te manquent et qui te sont néces-<br />

saires si tu veux p<strong>ou</strong>voir un j<strong>ou</strong>r être en étal de diriger ta<br />

maison toi-même.<br />

Joseph ne répondit pas immédiatement, non que cette pro­<br />

position lui fut désagréab<strong>le</strong>, au contraire, mais il pensait à<br />

Miche<strong>le</strong>tte.<br />

— Mais je ne veux pas me séparer de Joseph ! s'écria la<br />

jeune femme.<br />

— Et en cela tu ne fais que suivre la loi et tenir la pro­<br />

messe que tu as faite <strong>le</strong> j<strong>ou</strong>r de ton mariage, reprit monsieur<br />

Michaud en riant ; la loi dit : la femme doit suivre son mari; je<br />

ne vois par conséquent pas d'inconvénient à ce que tu accom­<br />

pagnes Joseph.<br />

<strong>Les</strong> deux jeunes ép<strong>ou</strong>x échangèrent un regard d'intelli­<br />

gence.<br />

Maurice et Lucienne, qui s'étaient approchés et avaient en­<br />

ten<strong>du</strong> la dernière partie de cet entretien, regardèrent Joseph<br />

et Miche<strong>le</strong>tte d'un air de reproche,<br />

— Qu'est-ce que n<strong>ou</strong>s allons devenir, si v<strong>ou</strong>s partez?<br />

demanda Maurice avec tristesse ; voici quatre ans que n<strong>ou</strong>s<br />

vivons ensemb<strong>le</strong>, partageant chaque joie, chaque plaisir, cha­<br />

que pensée; ne sommes-n<strong>ou</strong>s pas devenus indispensab<strong>le</strong>s<br />

<strong>le</strong>s uns aux autres ?<br />

— Ce départ serait, un malheur dont je ne p<strong>ou</strong>rrais me<br />

conso<strong>le</strong>r! s'écria Lucienne en embrassant Miche<strong>le</strong>tte.<br />

Monsieur Michaud <strong>le</strong>s considéra un instant avec émotion,<br />

puis il dit :<br />

—Il y aurait peut-être un moyen de t<strong>ou</strong>t arranger!<br />

— Quel moyen? demanda vivement Lucienne.<br />

— Je gage, petite rusée que tu es, répondit <strong>le</strong> négociant,<br />

que tu ne serais pas fâchée de voir la Martinique ?

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