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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1314 —<br />

profit à espérer de sa n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong> locataire, ne se fit aucun scru­<br />

pu<strong>le</strong> de l'envoyer à l'hôpital.<br />

— A quoi bon, se disait-el<strong>le</strong>, conserver une charge sembla­<br />

b<strong>le</strong>?... Et comment p<strong>ou</strong>rrait-el<strong>le</strong> se dédommager des frais<br />

occasionnés par cette maladie?<br />

El<strong>le</strong> avait déjà mis de côté <strong>le</strong>s effets de la jeune til<strong>le</strong>, p<strong>ou</strong>r<br />

p<strong>ou</strong>voir, au besoin, se c<strong>ou</strong>vrir de son loyer.<br />

Georges Barboche avait, il est vrai, fait un peu la c<strong>ou</strong>r à<br />

Marie Nelson, mais cela n'engageait en rien la mère Barboche.<br />

qui n'avait jamais rien vu de sérieux là-dedans, surt<strong>ou</strong>t depuis<br />

la déc<strong>ou</strong>verte de la photographie.<br />

Mais Georges ne pensait pas comme sa mère, et, p<strong>ou</strong>r la<br />

première fois peut-être, il épr<strong>ou</strong>vait un sentiment inacc<strong>ou</strong>­<br />

tumé.<br />

L'air d<strong>ou</strong>x et candide de la jeune fil<strong>le</strong> avait fait une profonde<br />

impression sur son coeur, et il était en train d'en devenir<br />

profondément épris.<br />

L'am<strong>ou</strong>r et la jal<strong>ou</strong>sie vont rarement l'un sans l'autre.<br />

C'est ce qui arriva chez Georges.<br />

Depuis qu'il avait vu la photographie que Marie Nelson lui<br />

avait cachée, non sans quelque coquetterie, il épr<strong>ou</strong>vait comme<br />

un rage s<strong>ou</strong>rde, surt<strong>ou</strong>t quand il pensait qu'un autre,<br />

peut-être, était l'heureux possesseur <strong>du</strong> coeur de la jeune<br />

fil<strong>le</strong>.<br />

Quand il rentra à la maison, vers la fin <strong>du</strong> j<strong>ou</strong>r, et lorsqu'il<br />

apprit que Marie était tombée malade et que la mère Barboche<br />

l'avait envoyée à l'hôpital, il entra en fureur contre ce qu'il<br />

appelait c de la cruauté » ce qui ne manqua pas d'étonner<br />

la vieil<strong>le</strong> femme, que son fils n'avait pas acc<strong>ou</strong>tumée à de<br />

pareils accès de sensibilité.<br />

Il finit cependant par se calmer et il pénétra avec sa mère<br />

dans la chambrette que Marie Nelson avait occupée.<br />

La mère Barboche n'avait pas per<strong>du</strong> de temps, la petite

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