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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 883 —<br />

<strong>le</strong>s personnes rassemblées dans <strong>le</strong>s salons d'attente que son<br />

maître « n'était pas disposé ce j<strong>ou</strong>r là. »<br />

Ces personnes avaient atten<strong>du</strong> la moitié de la j<strong>ou</strong>rnée et<br />

appartenaient presque t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs à la plus haute classe.<br />

On p<strong>ou</strong>vait voir alors des comtes, des marquises, des barons,<br />

des princesses remonter en voiture sans mot dire, s<strong>ou</strong>pirant<br />

de dépit de n'avoir pu voir en tête-à-tête <strong>le</strong> personnage mystérieux.<br />

Ces personnes revenaient <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain attendre <strong>le</strong> bon plaisir<br />

<strong>du</strong> sorcier.<br />

Un soir, un peu avant sept heures, une voiture de remise<br />

avait amené devant l'hôtel de la rue St-Antoine une dame dont<br />

<strong>le</strong> visage était rec<strong>ou</strong>vert d'un voi<strong>le</strong> épais.<br />

El<strong>le</strong> était d'une tail<strong>le</strong> é<strong>le</strong>vée et avait une démarche p<strong>le</strong>ine de<br />

grâce et de majesté.<br />

El<strong>le</strong> portait un costume entièrement noir et de la plus grande<br />

simplicité.<br />

Malgré cela il était faci<strong>le</strong> de voir que cette personne était<br />

p<strong>le</strong>ine de distinction.<br />

El<strong>le</strong> venait sans d<strong>ou</strong>te p<strong>ou</strong>r la première fois, car après être<br />

descen<strong>du</strong>e de voiture avec précipitation el<strong>le</strong> s'élança vers la<br />

porte de l'hôtel en passant devant <strong>le</strong> portier qui l'arrêta sans<br />

façon en lui disant :<br />

— Un moment, madame, je v<strong>ou</strong>s prie î<br />

— Que me v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z-v<strong>ou</strong>s ? demanda une voix jeune et<br />

vibrante.<br />

— Je peux v<strong>ou</strong>s demander ce que v<strong>ou</strong>s désirez ! répondit <strong>le</strong><br />

portier d'un ton brusque.<br />

— Je désire voir Sidi-Addar !<br />

— Je ne puis laisser entrer que <strong>le</strong>s personnes dont je connais<br />

<strong>le</strong> nom et la classe à laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong>s appartiennent.<br />

La dame inconnue devait bien connaître <strong>le</strong>s hommes, malgré<br />

la jeunesse que trahissaient la fraîcheur de sa voix et l'élégance<br />

de sa démarche.

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