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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 105 —<br />

Une autre circonstance, inexplicab<strong>le</strong> certe-là, c'était l'impression<br />

étrange qu'il avait ressentie la première fois qu'il s'était<br />

rencontré avec <strong>le</strong> marquis de Santa-Croce.<br />

Par quel phénomène mystérieux, <strong>le</strong> teint bronzé, <strong>le</strong>s cheveux<br />

noirs, <strong>le</strong>s yeux étincelants <strong>du</strong> Mexicain lui rappelaient-ils <strong>le</strong><br />

visage pâ<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s cheveux blonds et <strong>le</strong> regard fuyant de l'inconnu<br />

qu'il n'avait vu qu'une seconde.<br />

C'était <strong>le</strong> remords !... la première punition <strong>du</strong> criminel !...<br />

Maxime était riche, il considérait comme impossib<strong>le</strong> que<br />

personne ne pût avoir connaissance de ce qui s'était passé dans<br />

cette nuit terrib<strong>le</strong>, et cependant il tremblait.... cependant la<br />

moindre paro<strong>le</strong> p<strong>ou</strong>vant lui rappe<strong>le</strong>r <strong>le</strong> passé <strong>le</strong> faisait pâlir.<br />

— Eh bien!.. qu'avez-v<strong>ou</strong>s donc? lui demanda <strong>le</strong> marquis<br />

de Santa-Croce qui l'observait.<br />

— Moi? fit Maxime en faisant un effort surhumain p<strong>ou</strong>r<br />

paraître calme.<br />

— Mais <strong>ou</strong>i !... v<strong>ou</strong>s êtes t<strong>ou</strong>t pâ<strong>le</strong>.<br />

— La faute en est à t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s histoires que v<strong>ou</strong>s n<strong>ou</strong>s<br />

racontez.<br />

— D<strong>ou</strong>tez-v<strong>ou</strong>s de <strong>le</strong>ur authenticité ?<br />

— Nul<strong>le</strong>ment! mais cela donne de mauvais rêves !<br />

— Des rêves de fortune ?<br />

— De fortune.... <strong>ou</strong>... d'échafaud !<br />

— Allons, voilà encore vos idées noires !.... Tenez... ne parlons<br />

plus de cela ! ne pensons qu'à l'excel<strong>le</strong>nt déjeuner que n<strong>ou</strong>s<br />

allons faire... d'autant plus que voici <strong>le</strong>s deux convives qui n<strong>ou</strong>s<br />

manquaient !<br />

En effet, la sonnette de la porte d'entrée venait de se faire<br />

entendre et presque aussitôt deux n<strong>ou</strong>veaux personnages fai -<br />

saient <strong>le</strong>ur entrée dans <strong>le</strong> salon.<br />

C'étaient <strong>le</strong>s deux invités <strong>du</strong> vicomte : Monsieur Lardillon et<br />

monsieur Birmann.<br />

Ce dernier était un homme d'une quarantaine d'années, il<br />

avait une de ces physionomies sereines et <strong>ou</strong>vertes, qui annon-

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