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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 995 —<br />

de tr<strong>ou</strong>ver par son entremise un engagement dans un théâtre<br />

de la capita<strong>le</strong>.<br />

Quelques j<strong>ou</strong>rs après Godineau rentrait chez lui la b<strong>ou</strong>rse<br />

vide.<br />

Il n'avait pas tr<strong>ou</strong>vé ses correspondants, <strong>le</strong>s affaires allaient<br />

mal. Bref, il n'avait pas pu encaisser m'argent qu'il aurait dû<br />

apporter.<br />

D tr<strong>ou</strong>vait t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs une excuse.<br />

Si ensuite il demandait à sa femme comment avaient marché<br />

<strong>le</strong>s affaires pendant son absence, il recevait presque t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs<br />

une réponse analogue.<br />

<strong>Les</strong> créances atten<strong>du</strong>es n'étaient pas rentrées, des bil<strong>le</strong>ts<br />

avaient été ret<strong>ou</strong>rnés impayés, etc.<br />

A quoi cela tenait-il ?<br />

Madame Godineau avait-el<strong>le</strong> aussi des caprices<br />

Non!<br />

El<strong>le</strong> n'avait qu'un but, celui de grossir la dot de sa fil<strong>le</strong>.<br />

Amélie, ainsi se nommait cette dernière, allait avoir dix-sept<br />

ans, et il faudrait bientôt penser à la marier.<br />

Depuis dix ans madame Godineau n'avait d'autres s<strong>ou</strong>cis que<br />

de p<strong>ou</strong>voir donner à sa fil<strong>le</strong> un beau tr<strong>ou</strong>sseau.<br />

C'était <strong>le</strong> but de t<strong>ou</strong>tes ses pensées, <strong>le</strong> mobi<strong>le</strong> de t<strong>ou</strong>tes ses<br />

actions.<br />

Le négociant faisait, sans d<strong>ou</strong>te, quelque chose de son côté,<br />

mais ce n'était jamais assez au gré de la mère d'Amélie qui<br />

idolâtrait sa fil<strong>le</strong>.<br />

Pendant que monsieur Godineau était à Paris, sa femme<br />

ne faisait que l'espionner, el<strong>le</strong> tâchait t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs de surprendre<br />

sa correspondance et allait jusqu'à f<strong>ou</strong>il<strong>le</strong>r ses poches et <strong>le</strong>s<br />

tiroirs de son secrétaire, croyant t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs surprendre un<br />

intrigue<br />

El<strong>le</strong> était jal<strong>ou</strong>se !<br />

Oui! madame Suzanne Godineau était jal<strong>ou</strong>se de t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s

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