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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 602 —<br />

Indienne, t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s fois qu'ils se s<strong>ou</strong>venait <strong>du</strong> sacrifice qu'el<strong>le</strong><br />

avait fait p<strong>ou</strong>r lui sauver la vie, il se sentait invincib<strong>le</strong>ment<br />

attiré vers el<strong>le</strong>.<br />

Pendant qu'il s'abandonnait à ses réf<strong>le</strong>xions, Précigny et<br />

Mac-Bell <strong>le</strong> suivaient à quelque centaines de pas de distance<br />

en se c<strong>ou</strong>rbant s<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s branches p<strong>ou</strong>r ne pas être aper­<br />

çus.<br />

Au b<strong>ou</strong>t d'un moment, la forêt cessa et ils se tr<strong>ou</strong>vèrent en<br />

rase campagne.<br />

<strong>Blondel</strong> se voyait à quelque distance devant eux, et ils<br />

<strong>du</strong>rent avancer avec précaution en profitant de t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s acci­<br />

dents <strong>du</strong> terrain p<strong>ou</strong>r se dérober aux yeux de <strong>Blondel</strong> dans <strong>le</strong><br />

cas où ils se ret<strong>ou</strong>rneraient.<br />

— Malédiction ! fit Mac-Bell à son compagnon, pas <strong>le</strong> moin­<br />

dre b<strong>ou</strong>quet d'abres, pas un ravin, rien ! rien qui puisse servir<br />

à se cacher, si cela continue ainsi, n<strong>ou</strong>s aurons de la peine à<br />

exécuter notre plan.<br />

— En t<strong>ou</strong>t cas, repartit Précigny, n<strong>ou</strong>s ne devons pas lui<br />

laisser <strong>le</strong> temps d'atteindre la plantation.<br />

— Certainement non, mais j'av<strong>ou</strong>e que je ne me sens au­<br />

cune envie de me tr<strong>ou</strong>ver ainsi t<strong>ou</strong>t d'un c<strong>ou</strong>p en face de lui,<br />

je <strong>le</strong> connais et je sais que deux hommes ne lui font pas<br />

peur.<br />

— Mais j'ai un pisto<strong>le</strong>t chargé.<br />

— C'est très-bien, mais que feras-tu si tu <strong>le</strong> manques?<br />

— Bah ! n<strong>ou</strong>s sommes deux et n<strong>ou</strong>s avons des c<strong>ou</strong>teaux et<br />

des tomahawks, tandis que lui est sans armes.<br />

— Qu'il ait des armes <strong>ou</strong> non, il n'en est pas moins a<br />

red<strong>ou</strong>ter ! un adversaire comme <strong>Blondel</strong> est t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs dange­<br />

reux.<br />

— C'est possib<strong>le</strong>, mais n<strong>ou</strong>s ne devons pas perdre une<br />

pareil<strong>le</strong> occasion de n<strong>ou</strong>s en défaire. P<strong>ou</strong>r ce qui me concerne,<br />

je puis te dire qu'une seu<strong>le</strong> chose peut me conso<strong>le</strong>r de t<strong>ou</strong>t ce<br />

que j'ai per<strong>du</strong>, c'est la mort de <strong>Blondel</strong>. Quand je pense que

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