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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1152 —<br />

— De quel droit pretendez-v<strong>ou</strong>s que je v<strong>ou</strong>s rende compte<br />

de mes actions? s'écria la comtesse indignée.<br />

— De quel droit? fit la vieil<strong>le</strong> femme avec un rire diabolique,<br />

c'est t<strong>ou</strong>t simp<strong>le</strong>ment parce qu'il faut que je sache à qui appar­<br />

tient ce m<strong>ou</strong>choir... entendez-v<strong>ou</strong>s?... il faut que je la sache!<br />

La mégère avait fait un pas en avant et el<strong>le</strong> avait prononcé<br />

ces derniers mots d'une voix forte et impérieuse.<br />

El<strong>le</strong> se tenait deb<strong>ou</strong>t devant la comtesse qu'el<strong>le</strong> considérait<br />

d'un air menaçant.<br />

Cel<strong>le</strong>-ci ne savait que trop qu'el<strong>le</strong> était à la merci de la vieil<strong>le</strong><br />

sorcière, et el<strong>le</strong> se décida d'autant plus faci<strong>le</strong>ment à par<strong>le</strong>r<br />

qu'el<strong>le</strong> n'attachait pas une grande importance à cela.<br />

Que lui importait, après t<strong>ou</strong>t, que la mère Salviat connût<br />

la personne à qui appartenait ce m<strong>ou</strong>choir?<br />

— Eh bien!... dit-el<strong>le</strong>, puisque v<strong>ou</strong>s avez l'air de tant y<br />

tenir je vais v<strong>ou</strong>s <strong>le</strong> dire... J'ai donné ce m<strong>ou</strong>choir au comte<br />

de Beauf<strong>le</strong>ury.<br />

— Au comte de Beauf<strong>le</strong>ury? s'écria la vieil<strong>le</strong>.<br />

La comtesse ne put s'empêcher de remarquer l'accent de<br />

triomphe avec <strong>le</strong>quel la mère Salviat avait prononcé ces paro<strong>le</strong>s.<br />

— Et maintenant, reprit la comtesse , expliquez-moi ce<br />

que t<strong>ou</strong>t cela vent dire !<br />

La vieil<strong>le</strong> femme qui avait soigneusement remis <strong>le</strong> m<strong>ou</strong>choir<br />

dans sa poche répondit:<br />

— Oh! très-volontiers! ce m<strong>ou</strong>choir se rattache à un assas­<br />

sinat !<br />

— Un assassinat? s'écria la comtesse ép<strong>ou</strong>vantée ; comment,<br />

<strong>le</strong> comte de Beauf<strong>le</strong>ury aurait...<br />

— Assassiné quelqu'un ? fit la mère Salviat en enterrompant<br />

la comtesse; non!... <strong>le</strong>s mains d'un comte sont trop déli­<br />

cates p<strong>ou</strong>r cela; mais Beauf<strong>le</strong>ury a s<strong>ou</strong>doyé <strong>le</strong>s assassins!<br />

Malgré t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s efforts de la comtesse p<strong>ou</strong>r en savoir da­<br />

vantage, la mère Salviat ne v<strong>ou</strong>lut rien dire de plus.

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