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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 852 —<br />

— Pas <strong>le</strong> moins <strong>du</strong> monde!... p<strong>ou</strong>r qui me prends-tu donc?..,<br />

je ne suis pas un novice qui perd la tête au moment d'agir...<br />

Tu sais que j'ai <strong>le</strong> c<strong>ou</strong>p-d'œil sûr et la main ferme!<br />

— Du reste, d'après ce que n<strong>ou</strong>s a dit hier l'homme masqué,<br />

n<strong>ou</strong>s n'avons absolument rien à craindre, celui que n<strong>ou</strong>s<br />

attendons ne se d<strong>ou</strong>te de rien, il ne porte pas d'armes sur lui<br />

et il ne n<strong>ou</strong>s sera pas diffici<strong>le</strong> d'en venir à b<strong>ou</strong>t.<br />

— Tu as raison !.. n<strong>ou</strong>s aurons vite terminé.<br />

— C'est presque dommage d'inaugurer un pareil c<strong>ou</strong>teau<br />

avec une aussi piètre besogne, fit Gaspard. Qui sait même si<br />

n<strong>ou</strong>s en aurons besoin !... Je m'avance vers notre homme et<br />

pendant que je lui par<strong>le</strong> en marchant, tu passes derrière lui et<br />

tu lui assènes sur la tête un c<strong>ou</strong>p de ton g<strong>ou</strong>rdin ; c'est alors<br />

que tu p<strong>ou</strong>rras te servir de ton c<strong>ou</strong>teau, si cela est nécessaire.<br />

— Je maintiens ce que j'ai dit hier ; il aurait mieux valu<br />

prendre un pisto<strong>le</strong>t!... on laisse approcher son homme jusqu'à<br />

une distance de vingt pas, on fait feu et l'affaire est<br />

faite.<br />

— C'est cela, et ton c<strong>ou</strong>p de pisto<strong>le</strong>t qui a été enten<strong>du</strong> <strong>du</strong><br />

côté de Meudon et <strong>du</strong> côté de Paris donne l'éveil et au b<strong>ou</strong>t<br />

d'un quart d'heure tu vois des deux côtés arriver la police qui,<br />

comme tu <strong>le</strong> sais, a la manie de v<strong>ou</strong>loir t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs mettre son<br />

nez part<strong>ou</strong>t.<br />

— Et si notre homme se met à crier ?<br />

— Tu p<strong>ou</strong>rrais avoir raison, et <strong>le</strong>s gens de cette sorte ont<br />

quelquefois une voix très-forte et qui s'entend de lui.<br />

— Il me vient une meil<strong>le</strong>ure idée... Il faut n<strong>ou</strong>s cacher derrière<br />

la chapel<strong>le</strong> et n<strong>ou</strong>s laissons arriver notre homme t<strong>ou</strong>t<br />

près sans n<strong>ou</strong>s montrer ; en voyant qu'il n'y a personne il se<br />

ret<strong>ou</strong>rnera p<strong>ou</strong>r regarder aut<strong>ou</strong>r de lui, n<strong>ou</strong>s en profiterons<br />

p<strong>ou</strong>r l'attaquer et n<strong>ou</strong>s n<strong>ou</strong>s précipitons t<strong>ou</strong>s deux sur lui...<br />

— C'est cela!... tu lui attaches solidement ton m<strong>ou</strong>choir<br />

devant la b<strong>ou</strong>che p<strong>ou</strong>r l'empêcher de crier, pendant que je lui

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