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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 620 —<br />

Laposto<strong>le</strong> venait de saisir <strong>le</strong> fameux bâton qui se tr<strong>ou</strong>vait<br />

auprès de lui, l'agita en l'air, en disant d'un air joyeux:<br />

— Quand on pense que t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s j<strong>ou</strong>issances de la vie sont<br />

renfermées dans ce misérab<strong>le</strong> morceau de bois, et que, dans<br />

peu de temps, n<strong>ou</strong>s p<strong>ou</strong>rrons n<strong>ou</strong>s accorder t<strong>ou</strong>tes nos fantai­<br />

sies !<br />

Et, en parlant ainsi, il lança <strong>le</strong> bâton en l'air, en <strong>le</strong> faisant<br />

t<strong>ou</strong>rnoyer, mais au lieu de retomber à côté de celui qui<br />

l'avait lancé, <strong>le</strong> bâton vint r<strong>ou</strong><strong>le</strong>r vers la paroi de la cabane,<br />

précisément devant la fente par laquel<strong>le</strong> Mac-Bell regardait.<br />

Ce dernier, sans prononcer une paro<strong>le</strong>, intro<strong>du</strong>isit, avec la<br />

s<strong>ou</strong>p<strong>le</strong>sse d'un chat, son bras par l'<strong>ou</strong>verture, saisit son bâton<br />

tant regretté et l'attira à lui sans faire <strong>le</strong> moindre bruit et sans<br />

éveil<strong>le</strong>r l'attention de Faillard <strong>ou</strong> de Laposto<strong>le</strong>.<br />

— Enfin !... murmura-t-il avec satisfaction.<br />

— La chance est p<strong>ou</strong>r n<strong>ou</strong>s ; en r<strong>ou</strong>te !<br />

Et, se remettant à ramper, ils furent bientôt assez éloignés<br />

de la cabane p<strong>ou</strong>r reprendre <strong>le</strong>ur marche ordinaire.<br />

Ils marchaient depuis une heure environ, quand ils se tr<strong>ou</strong>­<br />

vèrent hors de la forêt, avec une plaine immense et stéri<strong>le</strong><br />

devant eux.<br />

— Ah ! fit Mac-Bell en p<strong>ou</strong>ssant un s<strong>ou</strong>pir de s<strong>ou</strong>lagement;<br />

n<strong>ou</strong>s voilà maintenant riches et libres!<br />

— Et cependant, n<strong>ou</strong>s devons encore marcher et faire dispa­<br />

raître nos traces, afin de p<strong>ou</strong>voir échapper à ces Indiens mau­<br />

dits, qui sont capab<strong>le</strong>s de retr<strong>ou</strong>ver dans l'air la trace de l'oi­<br />

seau qui vo<strong>le</strong>.<br />

<strong>Les</strong> deux compagnons se remirent donc en r<strong>ou</strong>te en effaçant<br />

t<strong>ou</strong>te trace de <strong>le</strong>urs pas, ce qui ra<strong>le</strong>ntissait <strong>le</strong>ur marche, comme<br />

on <strong>le</strong> compernd.<br />

Quand ils eurent fait cela sur un espace assez long p<strong>ou</strong>r que<br />

<strong>le</strong>s Peaux-R<strong>ou</strong>ges ne pussent retr<strong>ou</strong>ver <strong>le</strong>ur piste, ils hâtèrent<br />

<strong>le</strong> pas, et vers la fin de la j<strong>ou</strong>rnée, ils arrivèrent au bord d'un

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