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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 22 —<br />

CHAPITRE II<br />

<strong>Les</strong> Gendarmes<br />

S<strong>ou</strong>s l'agression bruta<strong>le</strong> de Maxime, <strong>le</strong> comte de Burty<br />

avait été non seu<strong>le</strong>ment dans l'impossibilité d'articu<strong>le</strong>r une<br />

paro<strong>le</strong>, mais encore sa respiration était suspen<strong>du</strong>e.<br />

Il se débattit pendant un moment avec t<strong>ou</strong>te l'énergie que<br />

lui donnaient la d<strong>ou</strong><strong>le</strong>ur et la crainte de la mort, mais la<br />

main robuste de Maxime maintenait <strong>le</strong> m<strong>ou</strong>choir sur la b<strong>ou</strong>che<br />

et <strong>le</strong> nez <strong>du</strong> vieillard, et t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s efforts <strong>du</strong> pauvre comte<br />

ne purent <strong>le</strong> s<strong>ou</strong>straire à son sort. Ses m<strong>ou</strong>vements perdirent<br />

peu à peu <strong>le</strong>ur vivacité, et au b<strong>ou</strong>t de quelques minutes<br />

ses membres ne se m<strong>ou</strong>vaient plus que d'une manière<br />

insensib<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s derniers symptômes de la vie ne se manifestèrent<br />

bientôt plus que par un frémissement, et <strong>le</strong> corps prit<br />

enfin, et cette fois p<strong>ou</strong>r t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs, la rigidité cadavérique.<br />

Maxime, qui jusqu'alors s'était tenu penché sur <strong>le</strong> comte,<br />

se re<strong>le</strong>va <strong>le</strong>ntement, jeta un c<strong>ou</strong>p d'œil aut<strong>ou</strong>r de lui, puis<br />

ramena son regard sur <strong>le</strong> corps de son onc<strong>le</strong> en murmurant<br />

d'une voix s<strong>ou</strong>rde :<br />

— C'est lui qui l'a v<strong>ou</strong>lu!<br />

Puis il s'interrompit brusquement et comme effrayé par<br />

<strong>le</strong> son de sa propre voix. Ses yeux tombèrent ensuite sur <strong>le</strong><br />

papier froissé sur <strong>le</strong>quel s'étaient crispés <strong>le</strong>s doigts <strong>du</strong> vieillard,<br />

qu'il ne put qu'à grand'peine entr'<strong>ou</strong>vrir p<strong>ou</strong>r s'emparer<br />

<strong>du</strong> testament.<br />

Au moment où il allait s'avancer vers un des flambeaux,

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