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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 823 —<br />

Oui, Arthur;... quoique cependant je devrais plutôt v<strong>ou</strong>s<br />

en v<strong>ou</strong>loir !<br />

— M'en- v<strong>ou</strong>loir ?...<br />

— Certainement !... v<strong>ou</strong>s m'en<strong>le</strong>vez ma dernière affection,<br />

t<strong>ou</strong>t ce que <strong>le</strong> destin m'a laissé sur la terre ! fit Maurice d'un<br />

air affligé ; v<strong>ou</strong>s savez que Cé<strong>le</strong>ste est t<strong>ou</strong>t ce qui reste de ma<br />

famil<strong>le</strong>, t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s autres m'ont été ravis par une mort cruel<strong>le</strong>;..<br />

ma pauvre chère Lucienne! mon père! t<strong>ou</strong>s!....<br />

t<strong>ou</strong>s!!!<br />

Et il laissa tomber avec accab<strong>le</strong>ment sa tête sur sa poitrine.<br />

— Je ne veux pas v<strong>ou</strong>s séparer de votre fil<strong>le</strong> ?... fit avec<br />

vivacité <strong>le</strong> jeune homme n<strong>ou</strong>s ne quitterons pas Paris, et<br />

v<strong>ou</strong>s aurez en moi un fils dév<strong>ou</strong>é et prévenant, s'il est vrai<br />

que v<strong>ou</strong>s consentiez à m'accorder la main de mademoisel<strong>le</strong><br />

Cé<strong>le</strong>ste !<br />

— Oui, mon fils, reprit Maurice en posant ses deux mains<br />

sur <strong>le</strong>s épau<strong>le</strong>s <strong>du</strong> jeune artiste et en <strong>le</strong> regardant au fond des<br />

yeux; je v<strong>ou</strong>s confie ma fil<strong>le</strong>.<br />

Puis il aj<strong>ou</strong>ta en s<strong>ou</strong>riant :<br />

— Et je ne crois pas que Cé<strong>le</strong>ste en appel<strong>le</strong> de ma décision.<br />

Le bonheur était peint sur sa physionomie.<br />

Arthur s<strong>ou</strong>rit éga<strong>le</strong>ment d'un air transporté.<br />

Il demanda ensuite en r<strong>ou</strong>gissant légèrement :<br />

— Me permettez-v<strong>ou</strong>s d'al<strong>le</strong>r lui dire combien mon bonheur<br />

est grand?<br />

— Oui!... répondit Maurice, al<strong>le</strong>z auprès d'el<strong>le</strong>, je v<strong>ou</strong>s<br />

rejoindrai t<strong>ou</strong>t à l'heure et ce soir n<strong>ou</strong>s irons tr<strong>ou</strong>ver Joseph,<br />

v<strong>ou</strong>s viendrez avec n<strong>ou</strong>s, n'est-ce pas?... il faut qu'il partage<br />

notre bonheur... je veux lui dire que j'ai tr<strong>ou</strong>vé un fils sans<br />

Perdre ma fil<strong>le</strong>.<br />

Arthur pressa cha<strong>le</strong>ureusement la main que Maurice lui<br />

tendit et se précipita hors de la chambre p<strong>ou</strong>r al<strong>le</strong>r rejoindre

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