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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1175 —<br />

Baptiste peut-être, <strong>le</strong> fils de la mère Salviat?<br />

C'était sans d<strong>ou</strong>te un gaillard résolu et déterminé, qui ne<br />

b<strong>ou</strong>dait pas davant <strong>le</strong> travail.<br />

Il était rétabli de sa b<strong>le</strong>ssure, mais c'était un ami, un as<br />

socié de Mac-Bell, et il n'y avait rien à faire de ce côté-là.<br />

C'est en faisant ces réf<strong>le</strong>xions que Beauf<strong>le</strong>ury arpentait son<br />

cabinet quand son va<strong>le</strong>t de chambre vint lui annoncer qu'une<br />

vieil<strong>le</strong> femme demandait à lui par<strong>le</strong>r.<br />

— Comment se nomme cette personne? demanda-t-il.<br />

— El<strong>le</strong> n'a pas v<strong>ou</strong>lu me dire son nom, répondit <strong>le</strong> va<strong>le</strong>t.<br />

— Dans ce cas je ne puis la recevoir, reprit Beauf<strong>le</strong>ury.<br />

— C'est ce que je lui ait dit, monsieur <strong>le</strong> comte, mais el<strong>le</strong><br />

prétend avoir des choses de la plus haute importance à v<strong>ou</strong>s<br />

communiquer.<br />

— Al<strong>le</strong>z lui dire que je ne reçois que <strong>le</strong>s personnes que je<br />

connais <strong>ou</strong> dont je connais <strong>le</strong> nom.<br />

Le laquais s'éloigna et revint au b<strong>ou</strong>t d'un moment.<br />

Il tenait à la main un m<strong>ou</strong>choir brodé.<br />

— Monsieur <strong>le</strong> comte, dit-il, cette femme m'a chargé de<br />

v<strong>ou</strong>s remettre ceci.<br />

Beauf<strong>le</strong>ury saisit ce m<strong>ou</strong>choir et <strong>le</strong> reconnu comme étant<br />

<strong>le</strong> sien, t<strong>ou</strong>t en se rappelant confusement l'avoir reçu de la<br />

comtesse de St-Etienne.<br />

Il supposa t<strong>ou</strong>t d'abord qu'il l'avait <strong>ou</strong>blié chez la comtesse,<br />

et que cette vieil<strong>le</strong> femme venait de la part de cette dernière.<br />

— Faites entrer cette femme! dit-il au va<strong>le</strong>t de chambre.<br />

A peine celui-ci avait-il renfermé la porte qu'el<strong>le</strong> se r<strong>ou</strong>vrit<br />

et donna passage à une vieil<strong>le</strong> femme d'un aspect rébarbatif<br />

mais cependant vêtue assez proprement.<br />

Beauf<strong>le</strong>ury qui, à ce moment, t<strong>ou</strong>rnait <strong>le</strong> dos à la porte, se<br />

ret<strong>ou</strong>rna brusquement et demanda brièvement:<br />

— Que me v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z-v<strong>ou</strong>s?...<br />

Il n'en put dire davantage , il venait de reconnaître la<br />

mère Salviat..., la vieil<strong>le</strong> femme <strong>du</strong> « Champ <strong>du</strong> crime ».

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