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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1334 —<br />

bre, bien armé, bien approvisionné, était évidemment impos­<br />

sib<strong>le</strong>, mais <strong>le</strong>s Parisiens croyaient qu'il était indispensab<strong>le</strong> à<br />

<strong>le</strong>ur réputation de ne se rendre que lorsque t<strong>ou</strong>te résistance<br />

serait devenue absolument impossib<strong>le</strong>.<br />

Le 27 septembre <strong>le</strong>s Prussiens commencèrent à bombarder<br />

<strong>le</strong>s forts qui ent<strong>ou</strong>rent Paris.<br />

La prise <strong>du</strong> Mont-Avron répandit la terreur parmi la tr<strong>ou</strong>pe<br />

de ligne et la garde mobi<strong>le</strong>, qui prirent la fuite <strong>du</strong> côté de la<br />

capita<strong>le</strong> dont <strong>le</strong>s rues étaient chaque j<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> théâtre de scènes<br />

de t<strong>ou</strong>tes sortes.<br />

La population demandait <strong>du</strong> pain, <strong>du</strong> bois, etc.<br />

L'animosité devint généra<strong>le</strong>, lorsque <strong>le</strong> g<strong>ou</strong>vernement dé­<br />

clara que, en cas de nécessité, il se retirerait dans un des forts<br />

p<strong>ou</strong>r ne pas avoir à capitu<strong>le</strong>r avec <strong>le</strong>s Al<strong>le</strong>mands.<br />

On accusa <strong>le</strong>s membres <strong>du</strong> g<strong>ou</strong>vernement de ne penser qu'à<br />

<strong>le</strong>ur salut et de v<strong>ou</strong>loir abandonner Paris à son malheureux<br />

sort.<br />

C'est a ce moment que <strong>le</strong>s premières bombes prussiennes<br />

arrivèrent dans la capita<strong>le</strong>.<br />

Cé<strong>le</strong>ste terrifiée se tr<strong>ou</strong>vait à la fenêtre de sa chambre à c<strong>ou</strong>­<br />

cher, prêtant l'oreil<strong>le</strong> au tumulte de la rue.<br />

La pauvre enfant ne- savait que devenir,... une profonde<br />

ép<strong>ou</strong>vante avait envahi t<strong>ou</strong>t son être.<br />

T<strong>ou</strong>t à c<strong>ou</strong>p, el<strong>le</strong> vit à quelque distance une colonne de<br />

fumée s'é<strong>le</strong>ver au-dessus des toits.<br />

Une bombe avait éclaté dans <strong>le</strong>s mansardes d'une maison et<br />

y avait mis <strong>le</strong> feu.<br />

Cé<strong>le</strong>ste tomba dans un fauteuil, presque privée de senti­<br />

ment et en p<strong>ou</strong>ssant une exclamation d'effroi.<br />

Sa femme de chambre acc<strong>ou</strong>rut en disant:<br />

— Au nom <strong>du</strong> ciel, mademoisel<strong>le</strong>, il faut fuir !<br />

La malheureuse jeune fil<strong>le</strong> était tel<strong>le</strong>ment ép<strong>ou</strong>vantée qu'el<strong>le</strong>

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