19.05.2013 Views

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— 126 —<br />

qu'il mérite et si je <strong>le</strong> tenais entre mes mains, je v<strong>ou</strong>s certifie,<br />

monsieur, que je me chargerais de <strong>le</strong> corriger.<br />

— Tranquillise-toi, mon ami, fit monsieur Michaud, et, je te<br />

<strong>le</strong> répète, ne va pas voir p<strong>ou</strong>r cela !<br />

— Oh ! s'écria Laposto<strong>le</strong>, ces vo<strong>le</strong>urs et assassins !.... je ne<br />

sais si cela vient de famil<strong>le</strong> !.... mais je <strong>le</strong>s deteste, je <strong>le</strong>s hais !....<br />

La verve de Laposto<strong>le</strong> était eu train et qui sait quand el<strong>le</strong> se<br />

serait calmée lorsque la porte de la gril<strong>le</strong> s'<strong>ou</strong>vrit et donna<br />

passage à une jeune fil<strong>le</strong> qui s'approcha timidement <strong>du</strong> gr<strong>ou</strong>pe<br />

ormé par monsieur et madame Michaud, Paul Mercier et<br />

Lucienne.<br />

Cette jeune personne p<strong>ou</strong>vait avoir une vingtaine d'années,<br />

son costume était pauvre ; ses traits exprimaient une d<strong>ou</strong><strong>le</strong>ur<br />

profonde, sa contenance dénotait une grande fatigue et el<strong>le</strong><br />

s'arrêta comme exténuée.<br />

Laposto<strong>le</strong> s'était retiré un peu en arrière et considérait avec<br />

attention cette jeune inconnue.<br />

— Monsieur Michaud ?.... demanda cette dernière d'une voix à<br />

peine distincte en s'adressant respectueusement au négociant.<br />

— C'est moi, répondit celui-ci, que me veux-tu, mon enfant ?<br />

La jeune fil<strong>le</strong> était tombée à gen<strong>ou</strong>x, el<strong>le</strong> avait saisi <strong>le</strong>s mains<br />

de Michaud et <strong>le</strong>s c<strong>ou</strong>vrait de baisers et de larmes.<br />

Le négociant v<strong>ou</strong>lut la re<strong>le</strong>ver. Malgré ses vêtements pauvres<br />

et c<strong>ou</strong>verts de p<strong>ou</strong>ssière, ses cheveux défaits, ses manières<br />

embarrassées, la physionomie de cette jeune fil<strong>le</strong> exprimait une<br />

tel<strong>le</strong> innocence, ses regards dénotaient une d<strong>ou</strong><strong>le</strong>ur si vraie<br />

et si profonde que <strong>le</strong>s témoins de cette scène se sentirent émus<br />

de pitié.<br />

— Non, monsieur, reprit la jeune fil<strong>le</strong>, ma seu<strong>le</strong> place est à<br />

vos gen<strong>ou</strong>x !<br />

— Mais qui es-tu donc ?<br />

— Qui je suis ? monsieur Michaud, je me nomme Miche<strong>le</strong>tte<br />

et je suis la fiancée de.... de Joseph Maréchal?<br />

A cette réponse <strong>le</strong>s autres personnes qui étaient là ne purent

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!