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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 882 —<br />

reçues par un homme qui ne laissait pénétrer que cel<strong>le</strong>s dont<br />

la vue lui inspirait quelque confiance.<br />

Peut-être <strong>le</strong>s personnes auxquel<strong>le</strong>s l'entrée était refusée<br />

avaient-el<strong>le</strong>s <strong>ou</strong>blié qu'il y a une c<strong>le</strong>f qui <strong>ou</strong>vre t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s<br />

portes: la c<strong>le</strong>f d'or.<br />

Quant à cel<strong>le</strong>s qui, au moyen d'un riche p<strong>ou</strong>rboire, avaient<br />

obtenu la faveur de passer <strong>le</strong> seuil de cette maison, el<strong>le</strong>s montaient<br />

un large escalier au haut <strong>du</strong>quel el<strong>le</strong>s étaient reçues par<br />

un nègre avec <strong>le</strong>quel il fallait de n<strong>ou</strong>veau par<strong>le</strong>menter et employer<br />

<strong>le</strong>s mêmes arguments que ceux qui étaient venus à<br />

b<strong>ou</strong>t <strong>du</strong> portier.<br />

Alors un grand pas était fait ; on avait atteint l'antichambre<br />

et l'on p<strong>ou</strong>vait prendre place sur un des canapés de vel<strong>ou</strong>rs<br />

r<strong>ou</strong>ge sombre qui s'y tr<strong>ou</strong>vaient, en attendant de savoir si l'on<br />

p<strong>ou</strong>rrait voir <strong>le</strong> grand homme face à face.<br />

Il y avait deux antichambres, l'une p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong>s dames et l'autre<br />

p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong>s messieurs.<br />

Chose singulière, Sidi-Addar ne recevait jamais plus de six<br />

personnes par j<strong>ou</strong>r ; ce nombre n'était jamais dépassé.<br />

<strong>Les</strong> six personnes favorisées et qui avaient <strong>le</strong> plus s<strong>ou</strong>vent<br />

dû attendre un temps infini ne devaient habituel<strong>le</strong>ment cette<br />

faveur qu'à la suite d'un large p<strong>ou</strong>rboire glissé dans la main<br />

d'un Nubien au visage hideux et qui paraissait être chargé par<br />

l'Indien des fonctions de factotum.<br />

C'est lui qui venait donner un c<strong>ou</strong>p-d'œil dans <strong>le</strong>s salons<br />

d'attente et qui, après avoir été prendre <strong>le</strong>s ordres de<br />

son maître, revenait p<strong>ou</strong>r désigner <strong>le</strong>s personnes favorisées ce<br />

j<strong>ou</strong>r là et <strong>le</strong>ur distribuer <strong>le</strong>s cartes d'intro<strong>du</strong>ction.<br />

Ceci donnait parfois lieu à une véritab<strong>le</strong> enchère, car l'entrée<br />

<strong>du</strong> sanctuaire n'était possib<strong>le</strong> que quand on possédait une de<br />

ces cartes qui portaient quelques caractères cabalistiques imprimés<br />

en or.<br />

Il arrivait aussi quelquefois que <strong>le</strong> vieux Nubien venait avertir

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