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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1312 —<br />

Il en résulta plusieurs collisions entre a gendarmerie et <strong>le</strong>s<br />

républicains.<br />

Un j<strong>ou</strong>r la f<strong>ou</strong><strong>le</strong> pénétra dans <strong>le</strong> palais B<strong>ou</strong>rbon et dans la<br />

salir <strong>du</strong> corps législatif. Le comte do Palikao, Ju<strong>le</strong>s Favre, Gambetta<br />

v<strong>ou</strong>lurent par<strong>le</strong>r, mais inuti<strong>le</strong>ment; la sal<strong>le</strong> retentissait,<br />

des chants et des cris de cette multitude affolée.<br />

Ju<strong>le</strong>s Favre monta une seconde fois à la tribune et prononça<br />

quelques paro<strong>le</strong>s dont une partie put être enten<strong>du</strong>e, il demandait<br />

la déchéance éternel<strong>le</strong> de L<strong>ou</strong>is Napoléon et de sa fa-<br />

Emilie.<br />

La f<strong>ou</strong><strong>le</strong> se retira et se dirigea vers l'Hôtel de vil<strong>le</strong> où la République<br />

devait être proclamée.<br />

Un g<strong>ou</strong>vernement provisoire fut nommé ; il se composait<br />

de Gambetta, Ju<strong>le</strong>s Ferry. Ju<strong>le</strong>s Favre, Henri Rochefort et<br />

Ju<strong>le</strong>s Simon.<br />

A deux heures après-midi, <strong>le</strong>s Tui<strong>le</strong>ries furent occupées par<br />

la garde nationa<strong>le</strong> et la garde mobi<strong>le</strong>.<br />

L'impératrice avait pris la fuite.<br />

Ce j<strong>ou</strong>r était <strong>le</strong> 4 septembre.<br />

<strong>Les</strong> membres <strong>du</strong> g<strong>ou</strong>vernement provisoire surent mettre à<br />

profit la surexcitation de la population parisienne qui, d'un<br />

autre côté, faisait tremb<strong>le</strong>r la classe riche de l'aristocratie.<br />

La haine contre <strong>le</strong>s Prussiens était excitée par des pamph<strong>le</strong>ts<br />

de t<strong>ou</strong>te sorte, par des artic<strong>le</strong>s de j<strong>ou</strong>rnaux, par des disc<strong>ou</strong>rs<br />

et par des proclamations, et el<strong>le</strong> avait ainsi dégénéré en un<br />

véritab<strong>le</strong> fanatisme.<br />

Paris se fortifiait, s'approvisionnait avec une activité fiévreuse,<br />

mais personne ne songeait que c'était peine per<strong>du</strong>e et<br />

qu'il n'était plus possib<strong>le</strong> de regagner <strong>le</strong> temps per<strong>du</strong>. Ces mesures<br />

tardives ne p<strong>ou</strong>vaient avoir p<strong>ou</strong>r résultat que de prolonger<br />

l'agonie de la population parisienne.<br />

Pendant ce temps, <strong>le</strong>s armées al<strong>le</strong>mandes p<strong>ou</strong>rsuivaient <strong>le</strong>ur<br />

marche victorieuse sur la r<strong>ou</strong>te de la capita<strong>le</strong> sur laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong>s<br />

ne rencontraient plus d'obstac<strong>le</strong>s.

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