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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 442 —<br />

de l'un des employés , arrêté peu de temps après, il fut con<strong>du</strong>it<br />

sur <strong>le</strong>s lieux où <strong>le</strong> vol avait été commis. T<strong>ou</strong>t se réunissait p<strong>ou</strong>r<br />

démontrer jusqu'à l'évidence qu'il lui eût été impossib<strong>le</strong> d'ac­<br />

complir <strong>le</strong> vol sans la complicité de l'un des employés de la<br />

maison, mais Salvator nia avec persistance en affirmant qu'il<br />

avait été seul. Le juge d'instruction confronta t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s em­<br />

ployés avec <strong>le</strong> prévenu, en examinant t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s physionomies<br />

<strong>le</strong>s unes après <strong>le</strong>s autres p<strong>ou</strong>r y déc<strong>ou</strong>vrir un signe, un c<strong>ou</strong>p,<br />

d'œil, un tressail<strong>le</strong>ment qui pût servir à faire déc<strong>ou</strong>vrir un<br />

complice. Salvator resta impassib<strong>le</strong>.<br />

— Je ne connais aucun de ces messieurs ! dit-il froidement,<br />

et je ne vois parmi eux personne qui aurait pu me servir de<br />

complice.<br />

Cependant Salvator sentait que ce combat incessant contre la<br />

société allait surpasser ses forces.<br />

Un j<strong>ou</strong>r, au <strong>bagne</strong> de Rochefort, H comprit que son énergie<br />

était brisée et il v<strong>ou</strong>lut m<strong>ou</strong>rir.<br />

Il était fatigué de l'existence, la réputation qu'il s'était acquise<br />

lui pesait, l'autorité qu'il avait sur ses camarades même lui était<br />

à charge.<br />

Il v<strong>ou</strong>lut en finir.<br />

Un j<strong>ou</strong>r il prit un c<strong>ou</strong>teau et en porta un c<strong>ou</strong>p à un des gar­<br />

dien en lui faisant une b<strong>le</strong>ssure insignifiante, mais cela suffisait,<br />

il avait atteint son but : il fut <strong>condamné</strong> à mort et Jean Féray<br />

• monta à l'échafaud avec une fermeté qui ne se démentit pas un<br />

instant.<br />

N<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong>lons, avant de terminer, dire deux mots d'un pê-<br />

cheur des côtes de Normandie que la misère p<strong>ou</strong>ssa un j<strong>ou</strong>r à<br />

commettre un vol avec effraction.<br />

Il avait volé un pain p<strong>ou</strong>r donner à manger à sa petite fil<strong>le</strong><br />

Il fut <strong>condamné</strong> à cinq ans de <strong>bagne</strong> et con<strong>du</strong>it à Brest.<br />

L'époque de sa libération arriva, pendant ce temps la fil<strong>le</strong>tte<br />

avait grandi, el<strong>le</strong> avait appris à faire des corbeil<strong>le</strong>s d'osier ainsi<br />

que d'autres <strong>ou</strong>vrages, comme des nattes de plantes marines

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