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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 476 —<br />

— Moi! s'écria Lucienne au comb<strong>le</strong> de la surprise.<br />

— Certainement!., ne serait-ce que p<strong>ou</strong>r accompagner<br />

Miche<strong>le</strong>tte!<br />

— Serait-ce possib<strong>le</strong> ?<br />

— Non-seu<strong>le</strong>ment possib<strong>le</strong>, mais encore charmant! fit Mau-<br />

rice avec vivacité!.- pensez un peu, un voyage à quatre, avec<br />

un bon navire !... parb<strong>le</strong>u ! p<strong>ou</strong>r mon compte personnel,<br />

j'accepte avec enth<strong>ou</strong>siasme !<br />

La cloche <strong>du</strong> s<strong>ou</strong>per se fit entendre et l'on se rendit à la<br />

sal<strong>le</strong> à manger où la conversation continua.<br />

Le plan <strong>du</strong> voyage fut discuté avec sagesse, et il fut convenu<br />

que <strong>le</strong>s voyageurs se mettraient en r<strong>ou</strong>te dans <strong>le</strong>s derniers<br />

j<strong>ou</strong>rs <strong>du</strong> mois.<br />

Quelque temps après, un beau trois-mâts appartenant à la<br />

maison Michaud appareillait dans <strong>le</strong> port de T<strong>ou</strong>lon.<br />

Le <strong>le</strong>ndemain, il mettait à la voi<strong>le</strong>, emportant <strong>le</strong>s quatre<br />

jeunes gens vers des contrées inconnues.<br />

Le so<strong>le</strong>il inondait la vil<strong>le</strong> de ses rayons, Joseph, Miche<strong>le</strong>tte,<br />

Maurice et Lucienne étaient sur <strong>le</strong> gaillard d'arrière, agitant<br />

<strong>le</strong>urs m<strong>ou</strong>choirs en signe d'adieu, et monsieur et madame Mi­<br />

chaud qui étaient restés à terre <strong>le</strong>ur répondaient.<br />

La mer était sp<strong>le</strong>ndide, une petite brise enflait <strong>le</strong>s voi<strong>le</strong>s <strong>du</strong><br />

navire qui prenait son essor, gracieusement incliné sur <strong>le</strong> côté,<br />

et qui ne tarda pas à atteindre la p<strong>le</strong>ine mer, ; monsieur Mi­<br />

chaud et sa femme étaient restés à la même place, cherchant<br />

encore à distinguer <strong>le</strong>s m<strong>ou</strong>choirs blancs des voyageurs, mais<br />

la distance était trop grande, <strong>le</strong> beau navire fuyait à l'horizon,<br />

bientôt ce ne fut plus qu'un point noir, qui ne tarda pas à dis­<br />

paraître.<br />

Le négociant et son ép<strong>ou</strong>se remontèrent en voiture p<strong>ou</strong>r<br />

rentrer à la vil<strong>le</strong>.<br />

T<strong>ou</strong>s deux gardaient <strong>le</strong> si<strong>le</strong>nce, ils se sentaient oppressés,<br />

cette séparation était d<strong>ou</strong>l<strong>ou</strong>reuse p<strong>ou</strong>r t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s deux et ils<br />

restaient plongés dans <strong>le</strong>urs pensées.

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