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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 112 —<br />

— C'est cela !.... fit-il.... C'est parfaitement cela!.... ah, c'est<br />

bien j<strong>ou</strong>é !... V<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong>s êtes laissés tromper !<br />

Comment ? s'écria Maxime.<br />

— N'avez-v<strong>ou</strong>s donc rien remarqué qui pût dénoter une certaine<br />

inquiétude chez ces deux hommes ?<br />

— Absolument rien, répondit <strong>le</strong> comte en j<strong>ou</strong>ant l'étonnement.<br />

— Ils sont arrivés ensemb<strong>le</strong>, n'est-il pas vrai ?<br />

— Pas <strong>le</strong> moins <strong>du</strong> monde !... ils ne se connaissent pas !<br />

— C'est cela.... ah ! c'est très-habi<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ur part.... Eh bien!<br />

je puis v<strong>ou</strong>s affirmer que ces deux personnages se connaissent,<br />

que ce sont deux bandits de la plus dangereuse espèce et qu'ils<br />

se tr<strong>ou</strong>vaient ensemb<strong>le</strong>, il n'y a pas encore quinze j<strong>ou</strong>rs, vêtus<br />

de bl<strong>ou</strong>ses de travail, dans une des plus misérab<strong>le</strong>s gargottes<br />

de la petite Pologne.<br />

— Allons donc... tu rêves, mon garçon; s'écria Maxime d'un<br />

air d'incré<strong>du</strong>lité.<br />

— Pas <strong>le</strong> moins <strong>du</strong> monde ! repartit <strong>le</strong> chanteur ambulant<br />

en montrant à Maxime et à Précigny une cicatrice qui sillonnait<br />

son front.<br />

— Et ceci ? Est-ce que c'est un rêve ? fit-il en continuant,<br />

cette marque est un s<strong>ou</strong>venir de votre soi-disant banquier qui<br />

m'a terrassé comme un enfant, moi qui fais tremb<strong>le</strong>r t<strong>ou</strong>te la<br />

petite Pologne.... Le poing de cet homme est de fer, <strong>le</strong> c<strong>ou</strong>p qu'il<br />

me porta me priva de connaissance pendant cinq minutes. Le<br />

plus fâcheux de l'histoire c'est que lorsque je fus revenu à moi,<br />

je m'aperçus de la disparition d'un jeune homme de ma connaissance<br />

à qui j'ai donné <strong>le</strong> sobriquet de « marmot » et p<strong>ou</strong>r<br />

qui j'épr<strong>ou</strong>ve <strong>le</strong> plus vif intérêt.<br />

— Cet homme l'a en<strong>le</strong>vé ! s'écria <strong>le</strong> comte étonné et furieux.<br />

— Quel intérêt p<strong>ou</strong>vez-v<strong>ou</strong>s avoir p<strong>ou</strong>r ce jeune homme?<br />

demanda Maxime.<br />

— Aucun, repartit <strong>le</strong> comte en s'apercevant qu'il s'était laissé<br />

entraîner, et qu'il allait se trahir; mais, dans t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s cas, n<strong>ou</strong>s

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