PDF Dosyası - Ankara Üniversitesi Kitaplar Veritabanı

International Operating Company 35 , â majoritd anglo-am6ricaine, destineeâ l'exploitation des champs petroliers Azeri, Chirag et Guneshli, au capitalde 7.5 milliards de dollars. La participation de la Turquie est fonctionde ses disponibilites financieres et de ses propres besoins energetiques.Lors de la signature â Bakou, le 20 septembre 1994, apres trois ans de negociations,du"contrat du siecle", la compagnie turque obtenait 1.75% ducapital. Quelques mois plus tard, la partie Azerba'idjanaise ne pouvantfaire face â ses engagements, retrocedait une partie de son capital â laTPAO, portant ainsi la part turque â 6.75 % 36 . Sans doute comme moyende pression sur le choix des itineraires d'evacuation, le ministere russedes Affaires etrangeres a fait savoir qu'il ne reconnaissait pas ces accords,alors que la compagnie russe Lukoil est partie prenante pour 10%du capital. En ce qui concerne le Kazakhstan, c'est le considerable champde Tenguiz qui attire les convoitises. La Turquie semble ici faire bande âpart. Apres l'Americain Chevron, le Birleşmiş Mühendisler Bürosu(BMB) signe, en 1993, un important contrat selon lequel il s'engage â remettreen exploitation quatre sites petroliers et â construire une centraleelectrique 37 . Le contrat, mal calcule, devra etre revu â la baisse. Un autrecontrat de recherche sera signe, en janvier 1994, entre les autorites Kazakheset la Kazak-Turk Bunay C . II ne semble pas que la Turquie soit partieprenante dans le consortium international de sept compagnies, â majoriteanglo-americaine, qui signe un enorme contrat, le 19 novembre 1997,pour l'exploitation du gisement off shore de Kachagan 38 .La Caspienne etant une mer enclavee, la question de l'evacuation dupetrole vers l'exterieur est particulierement cruciale. Et ici, s'opposent,pratiquement depuis le debut, le projet russe et le projet turc. En ce quiconcerne le petrole de l'Azerbaîdjan, la Russie possede naturellement unatout grâce â l'existence du tuyau Bakou-Novorossiisk par Grozny, aveccependant l'inconvenient de traverser la Tchetchenie. Ce qui faisait ecrireau Cumhuriyet en septembre 1994: "La guerre de Tchetchenie illustre lapolitique expansionniste russe. II ne şerait guere avise de confier â Moscoule borinet du petrole de la Caspienne, dont la Turquie fera unmeilleur usage. Les principaux clients du petrole de la Caspienne sont lesOccidentaux. Or, la Turquie appartient justement â l'Occident" 39 . Argumentbien faible face â une entente entre le principal actionnaire (ameri-35. Le consortium est compose de la façon suivante: part americaine (Amoco, Exxon,Pennzoil, Unocal) 43.7%; part anlaise (BP-Stattoil) 19.2%; part russe (Lukoil) 10%;part norvdgienne 8.6%; part turque (TPAO) 6.75%; part saoudienne (Delta) 1.75%; lacompagnie nationale d'Azerbaiîdjan (SOCAR) 10%. Le groupe japonais Itochu a obtenuune sous-participation. Internet, MFA "Caspian Oil Reserves" et Le Monde,21.11.1997. L'Iran se trouve ainsi 6carl6 de l'exploitation petroliâre en azerbai'djan.36. Le Monde, 22.9.1994 et 24.4.1995.37. T.D.N., 14.7.1992.38. Le Monde, 21.11.1997. Le recent accord entre la Russie et le Kazakhstan sur le partagede la Caspienne va debloquer le processus.39. Çite par Le Monde, du 5.2.1994.409