PDF Dosyası - Ankara Üniversitesi Kitaplar Veritabanı

et tres agreable". "Tr£s forte, continuait-il, parce que je suis plein d'admirationfaee aux resultats miraculeux obtenus par le peuple turc au coursdes derniers dix ans. Tres agreable, parce que j'ai rencontre chez les dirigeantsturcs une comprehension de l'esprit d'humanite qui explique tresbien la politique pacifxque menee par la Turquie par rapport aux nationsdu monde" 27 .En fevrier 1934, les quatre ministres des Affaires Etrangeres despays balkaniques qui Ğtatient arrives â une platforme commune et en pluss'etaient lies entre eux par des trait^s sont arrives â conclure â Belgrade lepacte balkanique, en le signant meme; pour donner une satisfaction â laGrece - selon un telegramme envoye par Titulescu au roi Carol II 28 - onavait toutefois retarde jusqu'â Athenes la conclusion offıcielle. Le 9 fevrier1934 l'Entente Balkanique etait signee â Athenes. Titulescu fit unedeclaration â la presse, en soulignant que "ce traite est în realite, l'un desinstruments de paix les plus puissants" 29 . Deux semaines plus tard, Titulescuintervenait aupres de Rüstu Aras, afin que celui-ci actionne aupresde Venizelos qui s'etait engage dans des intrigues hostiles â la ratification30 . L'intervention prouvait la bonne entente qui fonctionnait entre Bucarestet Ankara et egalement entre les deux ministres. Par ailleurs, ismetİnönü allait envoyer un message â Venizelos, en donnant süite â la demarchedu ministre roumain 31 .En mai 1934, Rüştü Aras, repondant â l'invitation de Titulescu, vintâ Bucarest. "La Roumanie et la Turquie sont destinees â pratiquer uneamitie sincere et active", declara Titulescu lors du banquet offert au ministreturc. "...la rapidite avec laquelle les rapports politiques de nos deuxpays se sont intensifıes, ajoutait-il, prouve que ce que nous considerionscomme une verite d'instinct, etait, au fond, un contact avec une realite invisible,mais bien proche". "Nous avons assez souffert, disait encore Titulescu.Les Balkans ont ete pendant trop longtemps les champs ensanglantesd'une humanitĞ en folie pour que les dirigeants responsables ne sesoient pose la question : que faire pour que l'histoire ne soit plus une repetitionininterrompue d'un passe odieux?". II n'oublia pas d'ajouter encore,â la fin de son discours, en levant le verre "â la sante de l'illustrePresident de la Republique de Turquie, Son Excellence Gazi MustafaKemal" et en s'adressant â Rüştü Aras, que "les grands dirigeants devotre pays jouissent ici de l'admiration et de l'estime dont ils sontdignes" 31 .Titulescu n'oublia pas aussi d'evoquer les moments oü lors des reunionsinternationales, les deux diplomates etaient arrives d'etablir les27. Mehmet Ali Ekrem, op.cit., p.47.28. Eliza Campus, op.cit., p. 123.29. Ibidem, p.128.30. Nicolae Titulescu, Documeııte.., p.548.31. Eliza Campus, op.cit, p. 133.428