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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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transformées cartes en cartes chorématiques. Ce principe fondé sur la modélisation et la<br />

schématisation permet non seulement de représenter de manière synthétique plusieurs<br />

types informations, mais aussi de s’émanciper du fond de carte et de la tentation du<br />

coloriage qu’il peut produire. La carte 1.19 <strong>of</strong>fre un exemple de carte chorématique de<br />

la formation de l’empire Plantagenêt. Les espaces sont schématisés à partir du fond de<br />

carte qui pourrait lui-même être occulté.<br />

En plus des cartes dessinées, les sources permettrent également de construire une<br />

cartographie statistique. Parmi les formats existants, celui du carroyage composé d’un<br />

« semi régulier de cercles de tailles croissantes », inventé par Jacques Bertin et mis en<br />

pratique par Guy Arbellot a l’avantage de fonctionner à partir d’un maillage de base<br />

indépendant sur lequel sont projetées les données, ce qui permet de représenter, même<br />

de façon déformée, le caractère hétérogène, discontinu et polarisé de cet espace 398 . Ce<br />

système du carroyage s’est rapidement imposé chez les cartographes britanniques qui<br />

ont rapidement compris la force de conviction de cette technique, y compris pour la<br />

cartographie historique 399 . Il est par exemple mis en œuvre par Olivier Rackham pour<br />

calculer le pourcentage d’aires boisées par comté (shires) à l’époque du Domesday<br />

Book 400 . Ainsi, la disparité spatiale des données, parfois exprimées en surfaces boisées,<br />

parfois en « espace pour tant de porcs », dont la variation dépend de la fenaison, peut<br />

être gérées graphiquement, grâce aux comparaisons possibles avec les sources du XIII e<br />

siècle (carte 1.20). Ce type de carte a été utilisé ponctuellement, lorsqu’elle existait,<br />

mais aucune n’a été construite à partir de nos propres données.<br />

Enfin, un dernier type de carte peut être utilisé dans ce contexte : l’anamorphose.<br />

Également fondée sur le principe du carroyage initial du fond de carte, la disposition des<br />

données s’effectue non sous forme d’un « semi de points », mais en élargissant ou<br />

raccourcissant les distances, pour créer des effets de densité. « L’idée de base est<br />

d’attribuer aux portions d’espaces une superficie sur le papier qui soit proportionnelle à<br />

une autre donnée » 401 . La cartographie en anamorphose a pour but d´adapter la forme de<br />

la carte non pas à la réalité physique mais plutôt à la réalité perçue. Cette déformation<br />

de l´espace peut être construite par un modèle mathématique (interpolation d´un champ<br />

398 ARBELLOT, G., La cartographie statistique automatique appliquée à l’histoire. Une expérience sur<br />

332 villes et villages de haute champagne au XVIIe et XVIIIe siècles, 1970; BERTIN, J., Sémiologie<br />

graphique les diagrammes, les réseaux, les cartes, 1999.<br />

399 BRUNET, R., La carte, mode d'emploi, 1994 [1987], p. 91-95.<br />

400 RACKHAM, O., Trees and woodland in the British Landscape. The complete history <strong>of</strong> Britain’s<br />

trees, woods, and hedgerows, (1995 [1976]), p.48-53.<br />

401 BRUNET, R., La carte, mode d'emploi, 1994 [1987], p. 102.<br />

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