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provoquée par Guillaume FitzOsbert qui prend la tête d’un mouvement populaire à
Londres en 1196, ce dernier est arrêté par Hubert Walter, qui prend soin d’étendre la
répression des insurgés à l’ensemble du royaume, pour dissuader toutes autres
tentatives.
Pour assurer et conserver la paix et pour la sécurité et la tranquillité
de tout royaume, sur ordre des principaux justiciers, de nombreux
individus ont été donnés en otage par l’intermédiaire de leurs fils et
de leurs proches et placés dans diverses fortifications du pays
attribuées à la garde des prisonniers 368 .
Selon Radulf de Diceto la prise des rebelles, favorisée par des incitations à la
délation, implique la mise à disposition de châteaux et de manoirs royaux qui
deviennent progressivement des centres d’emprisonnement temporaires. Ceux qui
n’étaient plus depuis longtemps des lieux de résidences royales semblent avoir été
particulièrement réinvestis de ces nouvelles fonctions. On peut ainsi citer le cas des
manoirs de Faringdon, Writtle et Rothley, où les dépenses royales sont presque
exclusivement affectées à la construction et à l’entretien de la prison. Les travaux des
prisons de Writtle, en Essex, commencent en 1195 par de petites dépenses puis en 1198,
10 marcs sont attribués « pour faire une prison à Writtle » 369 . Selon R. Pugh, la prison
de Writtle n’a pas duré longtemps à l’instar de celle de Rothley où des travaux ont lieu
en 1195 et 1203 puis de temps à autre jusqu’en 1231, date à laquelle le manoir est
donné aux Templiers 370 . L’aménagement des prisons dans les manoirs ou châteaux
royaux ne peut être séparé des transformations générales qui touchent les sites castraux
à la fin du XII e siècle, marqués par une extension des enceintes et l’inflation des
bâtiments à fonction résidentielle et administrative à l’intérieure de celle-ci (voir
chapitre 5) 371 .
À Londres, qui était le principal centre pénitentiaire du royaume, il y avait deux
prisons en plus des cachots de la Tour. Les travaux pour ce qui apparaît dans les pipe
368 DICETO, II, p. 143-144 : Ob pacem ergo totius regni sollicitius et securius procurandam et
conservandam, de justitiarii principalis decreto, multorum mediae manus hominum filii vel propinqui dati
sunt in obsidatum in diversis per patriam munitionibus carcerali custodiae mancipandi.
369 PR 10 Richard, p. 126, pro una gaiola facienda apud Writel.
370 PR 7 Richard, p. 184; PR 5 Jean, p. 28. PUGH, R. B., « The King's Prisons before 1250 », T.R.H.S., 5
(1955), p. 1-22 cite MAXWELL-LYTE, H. C. et CRUMP, C. G. (eds.), Calendar of the charter rolls
preserved in the Public Record Office, 1903, vol.1, p. 135 ; MAXWELL-LYTE, H. C. (éd.), Close Rolls
of the Reign of Henry III. preserved in the Public Record Office, 1902 (1231-34), p. 514 ; (1234-37),
p. 98.
371 SAUNDERS, A., « Administrative Buildings and Prisons in the Earldom of Cornwall », dans Warriors
and churchmen in the high middle ages : essays presented to Karl Leyser, 1992, p. 195-216.
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