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a pu susciter l’opportunité d’une réforme monétaire. La réorganisation puis la cession
des mines du Yorkshire tend à confirmer le lien étroit entre leur exploitation intensive et
la politique monétaire du roi. En 1184 et 1185, en effet, alors qu’ils avaient déjà presque
un an d’arriérés à payer, Walter de Carlisle, Richard de Logis et Humfrey, son frère,
rendent compte non pas de la firma minarie mais des revenus des mines (exitu minarie)
de Carlisle en tant que gardiens 487 . Autrement dit, les mines sont, au cours de ces deux
années, exploitées directement par les officiers royaux. En 1186, les shérifs du
Northumberland et du Cumberland, Robert de Vaux et Roger de Stuteville sont chargés
de liquider les dettes des fermiers et en 1187, Ranulf de Glanvill, l’administrateur de
l’honneur de Richmond, rend compte de la vente des mines du Yorkshire 488 .
Les mines de Carlisle ont été le principal lieu d’approvisionnement de la
royauté, au cours des années 1170-80, mais d’autres sites ont également fourni de
l’argent et du plomb au roi. En novembre 1181, à la mort de l’archevêque d’York les
mines d’argent qui se trouvaient sur les terres de l’archevêché dans le Northumberland
entrent également dans les domaines royaux. Pendant tout ce temps de vacance,
jusqu’en 1189, les revenus du diocèse passent donc aux mains du roi, et en particulier
les mines dont il tire 100 carretata qui partent du port de Yarm en 1182 489 . Entre 1189
et 1193, cependant, une partie des mines du Northumberland, inclue dans les mines de
Carlisle, passe aux mains de l’évêché de Durham, avant de revenir temporairement aux
mains du roi lors de la vacance de l’évêché en 1195-96, après la mort de Hugues de
Puiset. Les revenus baronniaux de l’honneur de Durham sont alors rendus à l’Échiquier
par Gilbert FitzReinfred et Richard Briewerre, qui ont la charge des profits des mines et
du change de Durham (de profiscuo minarie et cambii) et de ceux du plomb vendu (de
profiscuo plumbi empti) pour £174 et 3d. et £40 respectivement 490 . De ces comptes, sont
déduits £27 11s. 10d. pour acheter du plomb afin d’en faire les profits du roi (in
emptione plumbi ad faciendum proficuum regis), autrement dit pour le transformer en
monnaie royale. Puis, de la mort de Philippe de Poitou (1208) et jusqu’en 1211, £539
12s. 7d. des revenus des mines de l’évêché reviennent à nouveau à la Couronne, mais ce
487
PR 30 H.II, p. 43 : exitu minarie Carolii de hoc anno ut custodes.
488
PR 31 H.II, p. 188 ; 33 H.II., p. 83 : Randulf de Glanville rend compte de £6 de mina plumbi in
Richmindescira vendita.
489
PR 28 H.II, p. 57, 47 : pro conducendis navibus a Jarun [Yarm] usque Londonie ad deferendum LXXV
plumbi as predictam operationem.
490 PR 8 Richard, p. 261.
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