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comme prévôt à Westminster en 1198, où il possède une maison en pierre et où il teste
fréquemment dans les actes passés entre 1177 et le début du règne d’Henri III, serait le
fils d’Ailnoth 146 .
Si le départ d’Ailnoth, en 1191, entérine la dissociation entre la tenue du titre de
gardien des maisons royales de Westminster et la fonction d’ingénieur, Richard utilise
d’autres titres de gardien pour faire entrer des professionnels de la construction dans sa
domesticité. En 1191, il crée un nouveau titre de gardien des maisons de Windsor, qu’il
concède à un certain Evrard, que l’on retrouve en 1194 à la tête du chantier de
Windsor 147 . Mais en 1196, il est remplacé par Guillaume Barbette qui ne semble avoir
aucune fonction spécifique dans les constructions de Windsor. En réalité, c’est le titre
de gardien des demeures royales d’Oxford, créé en 1188, qui a constitué le réel substitut
au titre de gardien des maisons de Westminster comme mode d’intégration sous le règne
de Richard 148 . Dès sa création, ce titre est confié à Elyas qui apparaît dans les pipe rolls
l’année précédente comme maçon sur le chantier de la maison du roi à Oxford. Il reçoit
alors 100 sous pour son service et pour ses frais d’entretien 149 . Elyas conserve le titre de
gardien des maisons du roi à Oxford jusqu’en 1200, avant de disparaître des comptes en
1204. Après 1204, le titre de gardien des demeures royales cesse d’être un mode
d’insertion des ingénieurs royaux au service du roi. Jean semble avoir développé
d’autres formes de rémunération, sans doute pour permettre une plus grande mobilité de
ses hommes. En Irlande en 1210, de nombreux professionnels accompagnent le roi dans
son expédition. Au nombre de ceux-ci se trouvent les charpentiers de la garde-robe du
roi, une institution qui tend à se développer au sein de la Chambre au XIII e siècle 150 .
De tous les professionnels, ingénieurs, maçons, charpentier qui ont travaillé sur
les chantiers d’Angleterre et de Normandie, très peu ont détenu un titre gagé les insérant
formellement dans le milieu de la cour et le service du roi. Selon Valérie Theis, le choix
d’intégrer les professionnels de la construction dans la hiérarchie déjà existante, en leur
donnant un titre ne comportant pas de spécification de compétences, plutôt que de créer
un nouvel office spécifiquement lié à l’organisation des constructions, correspond à un
146 HARVEY, J. H., English Mediaeval Architects. A Biographical Dictionary down to 1550 Including
Master Masons, Carpenters, Carvers, Building Contractors and Others Responsible for Design, 1987.
147 PR 3 Richard, p. 165, PR 6 Richard, p. 256-257. Sa disparition des comptes entre 1191 et 1194
suggère qu’il est sans doute parti en Croisade dans la suite du roi.
148 PR 34 H.II, p. 149 : in liberatione constituta 30s. 5d. Elye cementarii ad custodiam domorum Regis de
Oxeneford.
149 PR 33 H.II, p. 45 : 30 marcs Elye cementario ad operationem domorum Regis de Oxineford : 100s.
Elye ad se sustendum in servicio Regis.
150 Rotuli de Liberate ac de misis et praestitis regnante Johannes, HARDY, T. D. (éd.), 1844, p. 195 : Isti
subscripti atornanter ad pacem guarderobe carpentarii.
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