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Norham en 1121, dominent alors les marches écossaises, jusqu’à ce que le roi David I er ,
profitant des troubles du règne d’Étienne de Blois, parvienne à reconquérir la
Northumbrie et le Cumberland en 1135-1138 (carte 4.11) 204 . Après sa défaite à la
bataille de Standard (1138), il doit rendre les châteaux de Newcastle et Bamburgh à
Étienne, qui lui en laisse cependant la garde. En 1157, Henri II s’empare de Carlisle et
oblige le nouveau roi d’Écosse, Malcolm IV, à lui rendre hommage et lui restituer les
châteaux de Bamburgh, Newcastle-upon-Tyne, le comté du Lothian et peut-être le
château d’Edinburgh, en échange de l’honneur de Huntingdon 205 . Henri II lui confie la
garde du château de Wark-on-Tyne, entre Carlisle et Newcastle, ainsi que d’autres petits
châteaux dans le nord du Tyne Dale qui faisaient de la frontière anglo-écossaise un
espace fluide de positions fragmentées et enchevêtrées 206 .
La fortification de Wark-on-Tweed par Henri II, entre 1157 et 1161 (£380),
constitue la seule dépense affectée aux sites frontaliers du nord au cours de cette
première décennie 207 . Il faut attendre le milieu des années 1160 pour que se mette en
place une véritable politique castrale dans ces marches écossaises. En 1165, Guillaume
le Lion succède à son frère, et bien qu’il vienne lui rendre hommage, Henri II sait que
cet espace faiblement militarisé constituait un point vulnérable face aux revendications
des rois d’Écosse sur le Northumberland et le Cumberland, qu’ils considéraient comme
le véritable cœur de leur royaume 208 . Des travaux au château et à la tour de Bamburgh
(£34) sont entrepris par William de Vesci, le shérif du Northumberland, en 1164 et
1168 209 . Puis, entre 1168 et 1182, plus de £1414 sont dépensées à Newcastle-upon-
Tyne, ce qui en fait le sixième plus gros poste de dépenses castrales du règne de
Henri II 210 . Ces travaux correspondent au remplacement de la motte en bois et terre
204 BARROW, G. W. S., « The Anlglo-Scottish border », dans The Kingdom of the Scot, Government,
Church and Society from the 11 th to the 14 th Century, 1973, p. 139-161; STRICKLAND, M., « Securing
the north: invasion and strategy of defence in the twelfth century Anglo-Scottish warfare », dans A.N.S.,
1989, p. 177-198.
205 TORIGNI, I, p. 305. Les rois d’Écosse tenait l’honneur de Huntingdon depuis 1114 depuis le marriage
de David I er avec Mathilde de Senlis qui en était l’héritière, BARROW, G. W. S., The Kingdom of the
Scot, Government, Church and Society from the 11 th to the 14 th Century, 1973; BARROW, G. W. S.,
« The Anlglo-Scottish border », dans The Kingdom of the Scot, Government, Church and Society from the
11 th to the 14 th Century, 1973, p. 139-161; The chronicle of Melrose Abbey : a stratigraphic edition, 2007,
AD 1157., p. 173.
206 BARROW, G. W. S., « Frontier and settlement: which influenced which? England and Scotland 1100-
1300 », dans Medieval Frontier Society, 1989, p. 3-21.
207 PR. 4 H.II., p.177 ; PR 5 H.II., p. 13-14 ; PR 6. H.II., p. 56-57 ; PR 7 H.II., p. 23-25.
208 BARROW, G. W. S., « Frontier and settlement: which influenced which? England and Scotland 1100-
1300 », dans Medieval Frontier Society, 1989, p. 3-21.
209 PR 10 H.II., p.1; PR 14 H.II, p.169.
210 BROWN, R. A., « Royal Castle-Building in England, 1154-1216 », E.H.R., 70: 276 (1955), p. 353-
398.
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