03.04.2013 Views

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

1.4- L’analyse monumentale au travers de la documentation<br />

archéologique : une approche limitée<br />

Si l’essentiel de cette étude repose sur la documentation écrite médiévale,<br />

certains aspects des constructions des Plantagenêt ont également fait appel<br />

ponctuellement aux résultats de fouilles archéologiques. Ceux-ci ont notamment permis<br />

de compenser la disparité entre les documentations anglaises et continentales et<br />

d’appr<strong>of</strong>ondir la connaissance de nombreux sites. L’usage d’informations d’origine<br />

archéologique a particulièrement concerné l’élaboration du recensement des sites<br />

Plantagenêt. Contrairement aux îles britanniques où les inventaires des sites médiévaux<br />

constituent désormais des bases de données bien fournies grâce au dynamisme des<br />

recherches amatrices et savantes, en France, on manque encore d’inventaires détaillés<br />

des monuments médiévaux, qu’ils soient castraux, monastiques ou ecclésiastiques.<br />

Malgré la longue tradition de l’Inventaire général qui remonte à la fin du XVIII e siècle,<br />

lorsque les érudits, relayés par les académies de provinces, commencent à publier leurs<br />

recherches sur les vestiges des monuments témoins d’une France disparue avec la<br />

Révolution, le genre des statistiques départementales n’a pas vraiment connu un succès<br />

florissant. La Normandie fut pourtant le premier laboratoire d’élaboration de<br />

Statistiques grâce à l’influence des érudits anglais, dont la curiosité pour le Moyen Âge<br />

avait perduré tout au long de l’époque moderne. Ainsi en 1810, sont publiés<br />

simultanément Les Monuments de la Manche de Charles Duhérissier de Gerville (1769-<br />

1854) qui est toujours en exile en Angleterre et The Architectural Antiquities <strong>of</strong><br />

Normandy de Dawson Turner de John Sell Cotman. Quelques années plus tard, en 1826,<br />

est fondée sur le modèle de la Société des Antiquaires de Londres qui existait depuis<br />

1707, la Société des Antiquaires de Normandie par, entre autres, l’abbé de La Rue,<br />

Auguste Leprévost, Amédée-Louis Léchaudé d’Anisy et Arcisse de Caumont 187 . Ce<br />

dernier, considéré comme le fondateur de la science archéologique en France, publie en<br />

1824 un Essai sur l’architecture religieuse du Moyen Âge, principalement en<br />

Normandie dans lequel il tente un classement chronologique des monuments et<br />

rassemblent une documentation considérable. Dix ans plus tard, il est le fondateur de la<br />

Société française d’Archéologie pour la conservation et la description des Monuments<br />

Historiques, un objectif que François Guizot étend au territoire national en 1837. La<br />

mission d’information et de diffusion de la commission se matérialise par l’organisation<br />

187 ERLANDE-BRANDENBURG, A., « La Normandie à la recherche de son passé », dans Les abbayes<br />

Normandes. Les monuments historiques de la France, 1979, p. 2-4.<br />

58

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!