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Jean demande 40 marcs, qu’il attribue aux constructions de Hastings, aux barons de
Peverel contre l’autorisation de créer une ville comme il leur convient.
La même tendance à la hausse peut s’observer concernant les droits de tutelle et
de mariage des héritiers et des héritières. Alors qu’Henri II demande seulement 40
marcs à Alain de Saint-Georges contre le droit d’épouser la femme de Richard de Goviz
– ce qui permet en partie de financer le chantier de Salisbury (£20) – Richard demande
200 marcs à Ailred de Lincoln en échange du droit de se marier où il le veut, et Jean
£313 6s. 8d. à Guillaume d’Albini afin d’obtenir la dot et l’héritage d’Agathe de
Trossebut 56 . Une partie seulement de ces droits (106 s. 8s. en 1193, et 10 marcs en
1199) contribue à financer le chantier de Corfe.
Les « profits du roi » (profiscuum regis), générés par le change de la livre
continentale en livre sterling, constituent un autre type de revenu extraordinaire
développé dès le règne d’Henri II. En fixant le nouveau poids de référence de la livre à
350 g (Tower pound) – c'est-à-dire légèrement inférieur à celui de la livre de Troyes
(Troy pound) qui vaut alors 373 g – Henri II permet aux ateliers monétaires de la
Couronne de générer un profit à chaque conversion de la monnaie continentale en livre
sterling 57 . Ainsi, en 1196, Odon Petit et Nigel Le Roux rendent compte « des profits du
change de la précédente monnaie de l’ancien terme » 58 (de proficuo cambii de predicta
pecunia de predicto termino), ce qui permet de payer 15 marcs à Elyas, l’ingénieur du
roi, chargé des travaux du château d’Hastings. En 1208 et 1209, Jean est alors capable
de dégager plus de £150 des « profits du comté » du Northamptonshire pour les travaux
des demeures royales du château de Northampton 59 . Puis, en 1210, il retire cette fois-ci
plus de £670 des profits du change d’York qui permettent de financer divers travaux à
Scarborough, York, Pickering et Pocklington 60 .
56 PR 22 H.II, p. 74: Alanus de Sancto Georgio de XL m pro habenda uxore Ricardi de Goviz cum
benivolentia regis : PR 5 Richard, p. 83 : Alvredus de Lincolnie de CC m pro fine suo et pro se maritando
ubi volerit ; PR 1 Jean, p. 111 : Willelmus de Albenni de CCCXIII li. VIs. VIIIs. pro habenda Agatha
Trussebut in uxorem cum hereditate sua.
57 NIGHTINGALE, P., « The King’s profit: trends in the English mint and monetary policy in the
eleventh and twelfth century », dans Later Medieval Mints: Organisation, Administration and
Techniques, 1988, p. 61-75 cite ALLEN, D. F., A Catalogue of English Coins in the British Museum :
The Cross-and-Crosslets (Tealby) Type of Henry II, 1951, I, p. xli. C’est seulement à partir du règne
d’Édouard III, que l’unification des mesures en Angleterre est réalisée à partir de la livre avoirdupois
pesant 453 g ; MAYHEW, N. J., Sterling: The History of Currency, 2000.
58 PR 8 Richard, p. 20 : compotus de Odonus Parvi et Nigellus Ruffi (de proficuo cambii de predicta
pecunia de predicto termino) ; 15 marcs Elye ingeniatori ad faciendam opus regis in castello de
Hastinges.
59 PR 10 Jean, p. 173; PR 11 Jean, p. 187 : de profiscuo comitatus hoc anno in operatione domorum regis
in castello de Norhanton.
60 PR 12 Jean, p. 149.
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