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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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Alors que les réalisations monumentales d’Henri II et de Richard constituent des<br />

éléments souvent mis en valeur dans leurs biographies, les historiens de Jean se sont<br />

globalement peu intéressés à cet aspect. Il contribua pourtant à renforcer les appuis<br />

territoriaux de la royauté notamment dans les grandes baronnies du Yorkshire et des<br />

Midlands en fortifiant des sites comme Scarborough, Knaresborough, Lancaster,<br />

Tickhill, Horston et Kenilworth. Ces châteaux étaient en effet localisés dans les espaces<br />

les moins parcourus par le roi ; leur fortifications visait donc à assurer dans un paysage<br />

dominé par des forteresses baronniales une certaine visibilité de la royauté.<br />

Kenilworth avait été retenu par Henri II à la mort de Ge<strong>of</strong>froy de Clinton en<br />

1173 ou 1174, puis échangé contre le manoir de son fils, Henri de Clinton, à<br />

Swanbourne dans le Buckinghamshire 316 . Henri II s’est surtout servi de Kenilworth<br />

comme une prison, dont il fait refaire les murs entre 1184 et 1186 317 . Jean, en revanche,<br />

y fait faire d’importants aménagements à partir de 1211, à la fois domestiques et<br />

militaires pour un total de £2000, mais n’y réside pratiquement jamais (illustration 5.39)<br />

318 . Il fait notamment entourer le donjon d’un mur d’enceinte muni de tours de gardes.<br />

La menace que représentait ce château pour les barons paraît manifeste au regard de la<br />

liste des châteaux retenus comme garantie de l’application de la Magna Carta, dans<br />

laquelle il se trouve 319 .<br />

Que Jean ait cherché à renforcer ses domaines dans cette partie des Midlands<br />

apparaît clairement lorsqu’il acquiert de Pierre de Sandiacre, dès 1199, la motte castrale<br />

de Horston (Harestan), construite par Ralph de Buron au début du XII e siècle, contre des<br />

terres dans le Derbyshire 320 . Les travaux commencent dès 1200 et jusqu’en 1215, près<br />

de £860 sont dépensées principalement « in operatione castelli de Harestan », c'est-à-<br />

dire sans doute pour ériger une tour en pierre 321 . Cependant, rien ou presque ne reste<br />

aujourd’hui sur ce site qui sert de carrières dès le milieu du XIV e siècle. Ainsi, avec la<br />

forteresse de Nottingham construite par Henri II et le renforcement des tours des<br />

316<br />

V.C.H., Warwickshire, VI, 132-143; MAXWELL-LYTE, H. C. (éd.), Liber Feodorum. The Book <strong>of</strong><br />

Fees, commonly called Testa de Nevill. Reformed from the earliest MSS., 1920, p. 878.<br />

317<br />

PR 30 H.II, p. 43 : £26 9s. 9d. in reparatione muri castelli de Kenillewurda ; PR 32 H.II, p. 126 : 100s.<br />

in operatione gaiole de Kenillewurda.<br />

318<br />

PR 13 Jean, p. 190 : £102 19s. 3d.et ob : in operatione camere et warderobe de Keneliwrde; PR 17<br />

Jean, p. 28: £400 42s. in reparacione castri de Kenillewurd.<br />

319<br />

V.C.H., Warwickshire, II, p. 426.<br />

320<br />

COLVIN, H. M.; BROWN, R. A. et TAYLOR, A. J., The History <strong>of</strong> the King's Works, 1963, I, p. 681,<br />

cite MAXWELL-LYTE, H. C. (éd.), Liber Feodorum. The Book <strong>of</strong> Fees, commonly called Testa de<br />

Nevill. Reformed from the earliest MSS., 1920, p. 151.<br />

321<br />

PR 2 Jean, p. 7-8 ; PR 3 Jean, p. 89 ; PR 4 Jean, p. 186 ; PR 5 Jean, p. 164 ; PR 8 Jean, p. 76 ; PR 9<br />

Jean, p. 114 ; PR 11 Jean, p.112 ; PR 13 Jean, p. 89 ; PR 16 Jean, 67 ; PR 17 Jean, p. 11.<br />

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