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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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1.2- L’essor du droit et de l’administration : les textes juridiques,<br />

judiciaires et de juridiction<br />

La politique de construction des Plantagenêt ne peut véritablement se<br />

comprendre à l’échelle de leur empire, que replacée dans un contexte plus large et reliée<br />

à l’ensemble des enjeux de pouvoir à l’œuvre dans l’organisation territoriale. Les<br />

sources qui permettent d’appréhender ces enjeux ne concernent donc qu’indirectement<br />

les constructions, mais éclairent souvent des aspects de leur politique. Elles sont de<br />

nature diverse : diplomatique, administrative ou judiciaire.<br />

1.2.1- Pactes, conventions et traités<br />

Pour étudier la délimitation territoriale de l’empire Plantagenêt et son évolution,<br />

l’analyse croisée des sources produites par la diplomatie des Plantagenêt et des<br />

Capétiens apporte des renseignements essentiels. Les pactes, conventions et traités de<br />

paix, contiennent en effet très souvent des clauses de répartition ou de reddition de<br />

châteaux. Les conventions de mariage et d’héritage (aucun testament n’est connu à cette<br />

époque) en particulier étaient centrales dans le processus de distribution et de répartition<br />

du pouvoir. Toutefois ces conventions n’ont qu’assez rarement produit des documents<br />

écrits et archivés de manière autonome. Au début de la période, les promesses orales<br />

accompagnées de serments et de témoins étaient suffisantes pour conclure un pacte ou<br />

une convention, ce qui n’empêchait pas que les clauses soient connues de tous 89 . En<br />

revanche, les traités de paix imposaient plus généralement la rédaction d’actes signés,<br />

surtout lorsqu’ils étaient le résultat d’âpres négociations. La série de traités, de la paix<br />

de Tillières (1194) 90 au Traité du Goulet (1200) 91 , concernant les espaces frontaliers<br />

entre les domaines des Plantagenêt et des Capétiens établit les positions respectives qui<br />

permettent de délimiter cette marge, de manière plus ou moins précise. Toutefois, les<br />

traités de paix « extérieure » ne sont pas les seuls lieux de négociation de l’espace :<br />

deux « traités » de paix sont également connus pour leur tentatives de restauration de<br />

l’ordre brisé à l’intérieur de l’empire.<br />

Le traité de Winchester, qui n’est pas à proprement parler un traité – puisqu’il<br />

s’agit d’une charte unilatérale – est également connu sous le nom de traité de<br />

Westminster, où il fut publié, à la suite de la paix de Wallingford, dont les termes furent<br />

89<br />

LEMARIGNIER, J. F., Recherches sur l'hommage en marche et les frontières féodales, 1945.<br />

90<br />

HOVEDEN, III, p. 257-60.<br />

91<br />

DELABORDE, H. F. et al., Recueil des actes de Philippe Auguste, roi de France, 1916, II, p. 178-185,<br />

n°633.<br />

39

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