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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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Le rôle des traités dans la définition des frontières de l’empire Plantagenêt ne<br />

s’est toutefois pas confiné à la Normandie. Il constitue au contraire l’un des principaux<br />

modes de résolution des conflits frontaliers entre le roi d’Angleterre et ses voisins.<br />

L’utilisation des traités par les juristes de la cour des Plantagenêt s’inscrit en effet<br />

exactement dans la même tendance que celle que l’on peut observer dans le conflit entre<br />

Capétiens et Plantagenêt : dans les marches du Pays de Galles, comme en Écosse et<br />

dans une moindre mesure en Irlande, le traité constitue en effet un véritable instrument<br />

de féodalisation et d’insertion des sociétés « claniques » situées aux marges de l’empire.<br />

1.3- Les marches galloises : la difficile insertion féodale<br />

1.3.1- Le retour de l’initiative royale en Pays de Galles et la fixation des frontières<br />

1154-1172<br />

Les conquêtes d’Henri II et leurs échecs : la difficile fixation des frontières en<br />

Pays de Galles<br />

Lorsque Guillaume le Conquérant entre à St. David’s en 1081, son objectif n’est<br />

pas de conquérir le Pays de Galles mais de manifester sa puissance. Près d’un siècle<br />

plus tard, les expéditions menées par Henri II de 1157 et à 1171 confirment l’emprise<br />

féodale que les Normands avaient progressivement acquise sur le Pays de Galles.<br />

Initialement pourtant, l’intention du monarque prétendait se limiter à la restauration du<br />

statu quo de 1135. La période de guerre civile avait en effet été marquée par une<br />

avancée des princes gallois dans les comtés normands établis en Pays de Galles depuis<br />

la conquête : le Herefordshire, le Shropshire et le Cheshire. Guillaume le Conquérant<br />

avait confié à ses plus fidèles vassaux le contrôle de ces espaces, en leur concédant<br />

d’importantes prérogatives militaires, en particulier celle de construire des places fortes<br />

sans licence royale, afin d’organiser un solide front pionnier. Ainsi, outre les six<br />

châteaux construits avant 1096 (carte 4.9 fig.3) 133 , près d’une vingtaine de mottes sont<br />

érigées le long de la frontière galloise : elles seront plus d’une centaine à la fin du<br />

Moyen Âge (carte 4.9 fig.2) 134 . En 1154, cependant, l’autonomie des marches galloises<br />

133 Degannwy, Radnor, Monmouth, Chepstow, Cardigan, Pembroke; SPURGEON, C. J., « Mottes and<br />

castle-ringworks on Wales », dans Castles in Wales and the Marches : essays in honour <strong>of</strong> D.J. Cathcart<br />

King, 1987, p. 23-49.<br />

134 BEELER, J. H., « Castles and strategy in Norman and early Angevin England », Speculum, 31: 4<br />

(1956), p. 581-601; KING, D. J. C. et ALCOCK, L., « Ringworks <strong>of</strong> England and Wales », dans Chateau<br />

Gaillard. European Castle Studies, 1969, p. 90-127; SPURGEON, C. J., « Mottes and castle-ringworks<br />

on Wales », dans Castles in Wales and the Marches. Essays in honour <strong>of</strong> D.J. Cathcart King, 1987, p. 23-<br />

49.<br />

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