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L’importance des investissements, la fréquentation et les usages de Woodstock et
Clarendon permettent donc de les considérer comme des centres de pouvoir importants
sous les Plantagenêt. Loin de n’y pratiquer que la chasse, Henri II et ses fils, y passent
également nombre d’actes législatifs. Ces vastes demeures étaient en effet capables
d’accueillir une cour nombreuse. En accueillant les grands conseils du royaume,
Clarendon et Woodstock acquièrent ainsi une fonction politique qui les rend comparable
au palais de Westminster 255 .
Les résidences royales en Angleterre présentaient donc une forte diversité
morphologique : simple loge de chasse en bois, palais orné de décorations sculptées,
demeures fortifiées ou encore donjons réhabilités 256 . En ce qui concerne la Normandie,
une telle étude comparée entre les différentes demeures ducales est plus difficile. On
peut néanmoins classer dans la catégorie des demeures forestières les sites de Brix et
Valognes en Cotentin, tandis que Bur-le-Roi, près de Bayeux et Quevilly, près de
Rouen, se rapprochent davantage du modèle palatial.
255 Les constitutiones de Clarendon (1164) ainsi que les Assizes (1166) et la conférence de Woodstock
(1163) au cours de laquelle Rhys ap Dale ainsi qu’à Owain du Gwynedd rendent hommage à Henri II
(voir chapitre 4).
256 FLAMBARD HÉRICHER, A. M., « Fortifications de terre et résidences en Normandie (XIe-XIIIe
siècles) », dans Château Gaillard, 20: Études de castellologie médiévale, 2002, p. 87-100.
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