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sous Edward I er sont postérieurs au milieu du XII e siècle 252 . Cette hypothèse est
confirmée par une référence indirecte à l’extension de l’aire intra muros : les pipe rolls
indiquent en effet qu’en 1191, la propriété d’un certain maître Thomas Brown, un
officier de l’Échiquier et aumônier du roi, est dite in Hereford alors qu’elle est
régulièrement mentionnée entre 1161 et 1188, extra villam de Hereford 253 . Les dépenses
enregistrées sur les rouleaux de l’Échiquier en 1190 ne sont qu’une impulsion, car en
1216, les citoyens reçoivent à nouveau un don royal de bois de la forêt royale de La
Haye « pour faire deux portes » 254 . En 1212, Jean accorde une déduction de £6 et 3s.
aux bourgeois de Shrewsbury pour enclore leur ville et pour l’achat de pioches et
denrées au château d’Eggleshaw 255 .
Quant aux remparts de Carlisle, le chantier semble avoir été moins important,
car les pipe rolls n’enregistrent qu’une dépense de 119s. 5d. en 1190 « pour faire les
trois portes de la ville et une grange » 256 . Il ne s’agit alors que de poursuivre un chantier
lancé dès le règne de Guillaume Le Roux et d’Henri I er . Ce dernier avait en effet
ordonné, en 1122, que la cité soit fortifiée avec un château et des tours 257 . En 1165, les
pipe rolls enregistrent également 10s. 6d. « pour les portes de Carlisle » (voir chapitre
4) 258 . Selon Hilary Turner, les travaux de Richard ont vraisemblablement consisté à
ériger les portes rectangulaires de la ville, telle la Richard’s Gate qu’on peut voir sur le
plan de Speed de 1610 (G) (plan 3.17) 259 . La construction de portes associait alors une
fonction défensive avec la volonté de marquer la ville des symboles de la puissance
royale, face aux revendications des rois d’Écosse.
252 SHOESMITH, R., « Excavations on and close to the defences », dans Hereford City Excavations, 2,
1982, p. 1-12; WATKINS, A., « Hereford city walls », Transactions of the Woolhope Naturalists’ Field
Club, Herrefordshire, 2 (1918-1920), p. 159-163.
253 WHITEHEAD, D. A., « The historical background to the city defences », dans Hereford City
Excavations, 2, 1982, p. 13-24; PR 2 Richard, p. 46.
254 Rot. Lit. Claus. I. 1204-1224, 1833, p. 263a: Precipimus (…) quod assignes probis hominibus nostris
Hereford per visum forestariorum et viridariorum nostrorum in haia nostra Hereford aliquam locum qui
minus sit ad nocumentum predicte haie et propinquior et aptor ville nostre Hereford de subbosco et quod
facias eis habere grossum mairemium ad duas portas faciendam provideas est quod habet ita capiantur
quod non vendantur nec amoveantur nec in usus alicus cedant nisi ad villam claudendam et ad portas
faciendas per visum proborum hominorum.
255 PR 14 Jean, p. 90 : ad villam suam claudendam et pro picoisiis et warnistura in castello de Eggelawe.
256 PR 2 Richard, p. 49: in operatione III portarum civitatis Carleolum et I granarii.
257 TURNER, H. L., Town Defences in England and Wales. An Architectural and Documentary Study, AD
900-1500, 1970, p. 100 cite SYMEON DE DURHAM, Symeonis monachi opera omnia. 2. Historia
regum, 1965, p. 267.
258 PR 11 H.II, p. 54.
259 TURNER, H. L., Town Defences in England and Wales. An Architectural and Documentary Study, AD
900-1500, 1970, p. 101, cite MS BM Cotton Augustus I (i) 13, plate 4.
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