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elle ne parvient à intégrer les données quantitatives qu’en se démultipliant (cartes 5.7) 90 .<br />

Elle a également l’avantage de reproduire non des trajectoires mais les routes<br />

empruntées à partir du réseau tel qu’il existait au Moyen Âge, ou plus exactement en<br />

recoupant les informations données par la Gough Map qui date de 1360 91 . Il montre<br />

ainsi que Jean emprunte les principales voies royales, les King’s Highways : Foss Way,<br />

Erming Street et Watling Street (carte 5.8) (voir chapitre 3). Une véritable royauté<br />

itinérante présupposait que le roi contrôlait les routes et détenait un quasi monopole des<br />

voyages et des communications sur de longues distances. Un indicateur de cette<br />

capacité du roi à voyager librement se traduit dans l’autorité reconnue à ses sauf-<br />

conduits. L’essor de cette royauté itinérante au XII e siècle et son emprise territoriale<br />

traduisent également l’intérêt accordé à l’entretien des routes et des ponts par lesquels<br />

s’effectuaient ses déplacements. La prise en charge par le roi, et par la Couronne en<br />

Angleterre, de certaines de ces infrastructures à caractère d’intérêt général souligne le<br />

renforcement accru de l’autorité royale sur le territoire qu’elle domine. Le choix des<br />

routes anciennes (romaines ou anglo-saxonnes), plutôt que des chemins ou des pistes –<br />

qui constituaient l’essentiel des voies de circulation au Moyen Âge – s’explique donc<br />

non seulement par le fait qu’elles étaient généralement bien entretenues mais aussi par<br />

l’importance du convoi royal 92 . Les témoignages des curiales d’Henri II rappellent en<br />

effet que le roi ne voyageait pas seul mais en compagnie de toute sa maisonnée,<br />

nécessitant d’emprunter des voies de communications praticables, bien que cela n’ait<br />

pas été pas toujours possible.<br />

1.2.1- Une cadence infernale et la précarité des conditions de vie<br />

Contrairement aux séjours en résidence, qui étaient généralement assez brefs, le<br />

plus clair du temps était passé sur les routes. Les curiales n’ont pas manqué de s’en<br />

plaindre, dénonçant les aspects les plus insupportables de ce mode de vie, à l’instar du<br />

90 HINDLE, B. P., Medieval roads and tracks, 1998.<br />

91 Sur cette carte voir PELHAM, R. A., « The Gough Map », The Geographical Journal, 81: 1 (1933), p.<br />

34-39; STENTON, F. M., The Map <strong>of</strong> Great Britain with the roads <strong>of</strong> the Gough Map, 1958; PARSONS,<br />

E. J. S., The map <strong>of</strong> Great Britain circa A.D. 1360, known as the Gough map : an introduction to the<br />

facsimile, 1996.<br />

92 EDWARDS, J. F., « The transport system <strong>of</strong> medieval England », PhD thesis, 1987, unpublished ;<br />

HINDLE, B. P., « A Geographical Synthesis <strong>of</strong> the Road Network <strong>of</strong> Medieval England and Wales »,<br />

PhD thesis, 1973, unpublished; STENTON, F. M., « The Road System <strong>of</strong> Medieval England », The<br />

Economic History Review, 7: 1 (1936), p. 1-21; HINDLE, B. P., « A Geographical Synthesis <strong>of</strong> the Road<br />

Network <strong>of</strong> Medieval England and Wales », PhD thesis, 1973, unpublished ; TAYLOR, C., Roads and<br />

tracks <strong>of</strong> Britain, 1994.<br />

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